Beaucoup de choses sont en train de changer dans la vie du jeune tennisman bâlois Henry Bernet. Il a opté pour une nouvelle raquette l'année dernière et a atteint au printemps les quarts de finale du tableau juniors de Roland-Garros, se retrouvant ainsi sous les feux de la rampe. Peu après, Bernet a signé un contrat avec StarWing Sports.
L'agence britannique représente les intérêts de l'actuel numéro 1 mondial Jannik Sinner, de Gaël Monfils et Stan Wawrinka, et donc désormais d'Henry Bernet, grand espoir du tennis suisse. Le jeune garçon de 17 ans justifie ainsi sa décision.
Il y a un an déjà, nombreux étaient ceux qui souhaitaient signer le jeune tennisman. Ils voyaient en lui un énorme potentiel, en tant que sportif et aussi en tant qu'homme. Bâlois, formé au TC Old Boys, fan du FC Bâle, revers à une main, jeu offensif, ambitieux, mais aussi terre à terre, éloquent, amical, alors que son père se nomme également Robert: les parallèles avec Roger Federer sont presque inquiétants.
En outre, Henry Bernet annonce à CH Media, groupe auquel watson appartient, qu'il pourra à l'avenir compter sur le soutien de Severin Lüthi, l'ancien entraîneur à succès de «Roger». Son coach principal sera néanmoins Sven Swinnen, autre ancien compagnon de route de Federer, aujourd'hui entraîneur chez Swiss Tennis. Cet homme de 42 ans a une spécialité: faire passer les jeunes talents de la catégorie juniors au monde professionnel.
Le Bâlois participe en ce moment à l'Open d'Australie juniors pour la toute première fois de sa carrière, toujours accompagné de Kai Stentenbach de Swiss Tennis, et a battu samedi le Brésilien Luis Guto Miguel au premier tour. Sa nouvelle saison débute sur les chapeaux de roue, d'autant qu'il a déjà remporté un tournoi à Traralgon, à l'Est de Melbourne, sans avoir concédé un set.
Le tennisman devrait encore prendre part aux tableaux juniors de Roland-Garros et Wimbledon en 2025, «mais je jouerai probablement plus de tournois chez les professionnels cette année», indique-t-il. Il a fait des débuts remarqués au plus haut niveau l'automne dernier aux Swiss Indoors de Bâle, où il est sorti des qualifications en battant Fabio Fognini, ancien Top 10 mondial.
Henry Bernet voit une importante marge de progression sur le plan physique. «J'ai grandi relativement longtemps et tardivement», explique le blondinet de 1m91. Il est soutenu dans cette tâche par Beni Linder, le préparateur physique de Swiss Tennis.
Ce n'est pas seulement sur le plan sportif que les jalons sont posés. Nous sommes début janvier lorsque le garçon reçoit un colis très spécial en Australie. L'expéditeur? La marque helvétique On. Le contenu? Des vêtements. Henry Bernet est en effet le premier joueur de tennis suisse à avoir signé un contrat avec l'équipementier zurichois. «Cela me rend très fier et me montre qu'On croit en moi, ce qui est important pour moi. Nous avons un plan à long terme», déclare-t-il.
Avec Iga Swiatek, actuelle deuxième mondiale, et l'Américain Ben Shelton, On détient déjà deux grands noms du tennis, qui sont en outre représentés par l'agence Team 8 de Roger Federer. Ces derniers mois, On a affiné son portefeuille avec des juniors filles et garçons du monde entier. La signature d'Henry Bernet constitue la suite logique des événements.
«Henry Bernet est un jeune incroyablement talentueux et à l'avenir prometteur. Il incarne l'esprit On, qui consiste à viser l'excellence et à repousser les limites, et nous sommes heureux de le soutenir dans sa progression vers le sommet», a expliqué Feliciano Robayna, en charge des joueurs de tennis sponsorisés, dans un communiqué de la marque.
On pourrait naturellement soupçonner Roger Federer d'être impliqué dans l'évaluation et l'engagement des joueurs de tennis, en tant qu'associé de l'entreprise. Mais tant On que Bernet soulignent que cela n'a pas été le cas. «RF» se concentre sur le développement de nouveaux produits. Or en tant qu'ambassadeur et associé, il a permis à la société zurichoise de s'implanter rapidement et durablement dans le milieu du tennis.
Henry Bernet s'est entretenu personnellement avec Federer pour la première fois durant l'US Open 2024. Il dit qu'il serait heureux de rencontrer plus souvent le Bâlois à l'avenir, «mais je sais que, même maintenant que sa carrière est terminée, il a beaucoup de choses à faire». C'est peut-être mieux ainsi. Car avec tous ces parallèles, le jeune homme de 17 ans ne demande aussi bien qu'à écrire sa propre histoire.