Selon l'Office fédéral de la statistique, 1613 infractions de harcèlement sexuel ont été recensées à la mi-février pour l'année précédente. Parmi les victimes, 89% sont des femmes. Cependant, dans cette affaire survenue à Neuenhof (AG), c'est un homme qui s'est retrouvé en position de victime.
Un soir de novembre, à 23h15, l’homme ouvre la porte de son appartement à sa voisine de 35 ans, «croyant qu'elle voulait parler du fait qu'elle ne se sentait pas bien actuellement», peut-on lire dans l'extrait de l'ordonnance pénale.
Mais la situation prend rapidement une tournure inattendue. La femme commence à flirter avec lui et l’incite à enlever son pull. Se retrouvant en lingerie, elle tente de l’embrasser dans le cou. D'abord réticent, il détourne la tête, mais finit par l'enlacer. Elle insiste et intensifie ses avances.
Face à cette situation, l’homme exprime clairement son refus. Pourtant, lorsqu’il s’installe sur le canapé, la voisine tente une nouvelle approche en l’embrassant et en lui saisissant les jambes. Il refuse à nouveau tout rapport sexuel. Plus tard, elle se couche dans son lit et finit par se dénuder entièrement. Une fois encore, il s’oppose à l’acte et lui demande de se rhabiller.
Malgré cette insistance, elle ne renonce pas. Une demi-heure plus tard, vêtue d’un t-shirt et d’un boxer, elle revient à la charge, multipliant les baisers et les propositions explicites. L’homme avouera plus tard avoir brièvement envisagé de céder à ses avances dans l'idée d’une «aventure», mais il s'est finalement abstenu.
Loin d’abandonner, la femme poursuit ses tentatives dans les jours et semaines suivantes. Elle lui offre des cadeaux, lui envoie des lettres évocatrices ainsi que des photos en lingerie. Elle partage également ses fantasmes sexuels par messages.
Face à cette situation persistante, l’homme finit par porter plainte. La justice condamne alors la voisine pour harcèlement sexuel et violation de domicile. Cette dernière infraction est retenue, car, en décembre, elle est entrée de force dans son appartement et a refusé de partir malgré plusieurs injonctions.
La peine prononcée comprend 30 jours-amende à 40 francs avec sursis, une amende de 900 francs ainsi que 800 francs de frais d’ordonnance pénale. Au total, la sanction financière s’élève à 1700 francs.