Faute de permis de construire, la construction de la nouvelle ambassade de Suisse de Pékin ne verra pas le jour. Quatre millions de francs ont été investis dans ce projet en plus de 10 ans, et ce sans compter le temps de travail des fonctionnaires fédéraux.
Comme l'a rapporté la radio SRF dans son émission Heute Morgen vendredi, le projet a enfreint les prescriptions chinoises en matière de construction. Quatre millions de francs ont été perdus dans le projet, auxquels s'ajoutent les heures de travail des collaborateurs de la Confédération.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé à Keystone-ATS l'abandon provisoire du projet. Mais l'investissement consenti jusqu'à présent dans le projet de nouvelle construction n'est pas totalement perdu, car un nouveau bâtiment devra être réalisé tôt ou tard. Le DFAE souhaite alors se baser sur les travaux de planification réalisés jusqu'à présent.
L'absence d'autorisations empêche une mise en œuvre rapide du projet de nouvelle construction, c'est pourquoi les défauts les plus urgents des bâtiments existants doivent être réduits à titre de mesure transitoire, afin que les bâtiments puissent être utilisés pendant 10 à 15 ans.
C'est la conclusion à laquelle sont parvenus le DFAE et l'Office fédéral des constructions et de la logistique, compte tenu de la situation financière de la Confédération et de la difficulté d'obtenir à temps toutes les garanties des autorités chinoises. Il n'est pas encore possible de dire combien coûteront les rénovations.
Selon le DFAE, les premiers entretiens au cours desquels les conditions-cadres du projet ont été abordées remontent à plus de dix ans. Le besoin et la nécessité de remplacer les bâtiments existants de la représentation suisse à Pékin existent toujours.
Le projet de nouvelle construction doit maintenant être adapté à l'évolution des besoins. En Chine, les règles de construction peuvent évoluer rapidement. En règle générale, les autorités ne donnent pas de garanties formelles avant que la demande de permis de construire n'ait été officiellement déposée. Il n'est donc pas rare que des adaptations doivent être effectuées, écrit le DFAE. (ats)