Près de 96% des participants à l'étude sont d'accord pour dire que la cohésion est une «valeur indispensable», annonce le commanditaire de l'étude, la brasserie Feldschlösschen.
La perception d’une bonne cohésion varie selon l'opinion politique, l'âge et le revenu: à gauche, l’acceptation de la diversité est primordiale, tandis qu’à droite, l’identification commune à la nation est perçue comme essentielle.
Un consensus remarquable entre la droite et la gauche se dégage sur des thèmes controversés: 93% des personnes interrogées estiment que l'immigration est un sujet de division. L'attitude vis-à-vis de l'Union européenne suit avec 76%.
Les sondés à faible revenu évaluent la cohésion bien plus négativement que les nantis. En outre, les personnes plus âgées considèrent le sentiment communautaire avec un certain désenchantement. Les plus jeunes ont eux tendance à croire à la cohésion sociale.
Les Suisses placent une grande confiance dans la démocratie directe. 71% d'entre eux la considèrent comme le facteur le plus important pour renforcer la cohésion sociale. Malgré les polarisations, les votations populaires bénéficient d’une large acceptation (69%), et 70% des Suisses sont convaincus que les débats dans le pays sont menés avec respect.
La population suisse (79%), les établissements d’enseignement (78%) et le système de santé (71%) jouissent d’un haut niveau de confiance, tandis que les médias (50%) et les institutions politiques (50%) en inspirent beaucoup moins.
Le sentiment communautaire reste souvent cantonné à la sphère privée, les lieux publics tels que les organisations politiques, les institutions sociales ou même le voisinage jouent un rôle moindre. Le manque d’espaces de rencontre, notamment en milieu rural et suburbain, pourrait être une des raisons de cette absence de lien social dans l’espace public, conclut Sotomo.
L'enquête a été menée en ligne en novembre auprès de 2784 personnes. Les résultats sont représentatifs de la population âgée de 18 ans plus. (sda/ats)