Malgré un assouplissement des mesures en faveur des boîtes de nuit, certaines ont décidé de rester fermées. A Genève, une bonne partie de la scène alternative n'ouvre pas les portes de ses clubs. Mais pourquoi?
Tout d’abord, il y a la programmation artistique. Les mesures ayant été levées il y a peu de temps, il est difficile pour les clubs de trouver des artistes cohérents avec leur ligne dans l'urgence. Selon le Grand Conseil de la Nuit (GCN), l’association pour la culture nocturne à Genève, «il reste primordial de proposer une offre culturelle de qualité et de maintenir l’accessibilité des prix à nos publics.»
Deuxième raison: les incertitudes liées aux règles du personnel d’accueil et du bar. «Sont-elles les mêmes que celles soumises au public?», se demande le GCN dans un communiqué.
Par ailleurs, les équipes actuelles sont incomplètes et les recrutements difficiles. La Parfumerie à Genève cherche du personnel en ce moment-même.
Finalement, et c'est bien là le cœur du problème, l’accès au certificat Covid a été désastreux si l'on en croit l'Audio, contraint de reporter son ouverture.
Pour La Gravière, le certificat Covid pose des problèmes, car il coupe la spontanéité des clubbers de se rendre en boîte, mais pas seulement. Le chargé de communication, Marco Renna, explique:
D'après lui, le débat éthique au coeur de l'utilisation du certificat Covid est aussi une des raisons pour laquelle certains membres du GCN ont décidé de ne pas rouvrir.
Ces membres ne veulent pas empêcher l'accès aux événements culturels à toute une partie de la population qui ne souhaite ou ne peut pas se faire vacciner.
Mais, selon le GCN, «les conditions économiques fragiles de certains clubs vont les forcer à rouvrir, malgré des conditions contraires à leurs valeurs.» L'accessibilité aux événements de culture nocturne sans restrictions est une des valeurs clés des membres du GCN, et le certificat Covid va dans le sens inverse de leurs démarches.
En plus de la question éthique liée à l'utilisation du certificat Covid, selon le CGN, les conditions actuelles ne permettent pas de remplir suffisamment les établissements. La raison est triple: