Jared Leto relance la saga culte «Tron»
En plus de 40 ans d'existence, la franchise Tron a conquis une communauté de fans dévoués et acquis un statut d'œuvre culte. Tron: Ares, qui sortira mercredi prochain, entend raviver la saga après 14 ans d'absence.
Entrons tout de suite dans le vif du sujet 👇
À sa sortie en 1982, le film Tron réalisé par Steven Lisberger fait figure d'ovni cinématographique. Esthétiquement révolutionnaire avec le recours aux images de synthèse, une nouveauté à l'époque, il surfe sur l'engouement naissant pour les jeux vidéos, avec le boom des jeux d'arcade au début des années 1980.
Les Light Cycles, motos qui laissent des murs de lumière derrière elles, deviennent iconiques et feront par la suite l'objet de nombreuses adaptations en jeux vidéos.
Des motos en images de synthèse, une dinguerie en 1982

Malgré un succès d'estime, le film n'attire pas les foules, à la différence d'autres blockbusters sortis la même année comme E.T., Blade Runner ou Star Trek II. Lors d'une rencontre avec l'AFP à Paris, le réalisateur de Tron: Ares, Joachim Roenning, a raconté:
Une longue attente pour les fans
Disney mettra presque 30 ans à sortir un nouveau film avec Tron: L'Héritage, en 2011. Ce volet «a été un meilleur succès commercial, mais toujours pas au niveau d'un Marvel», a poursuivi le réalisateur norvégien.
Une tentative de lui donner une suite est abandonnée par le studio en 2015. Au sujet de ce troisième film, Joachim Roenning s'est amusé à dire:
Le cinéaste a déjà réalisé d'autres films issus de sagas comme le cinquième Pirates des Caraïbes ou le deuxième Maléfique, avec Angelina Jolie.
Jared Leto en soldat surpuissant
Dans Tron: Ares, Julian Dillinger, jeune dirigeant égocentrique, impulsif - et petit-fils d'Edward Dillinger, le principal antagoniste du premier film - a créé un programme informatique redoutable, capable d'être transféré dans le monde réel grâce à une imprimante 3D.
Ares, incarné par Jared Leto, est un soldat surentrainé, discipliné et sacrifiable à l'infini, mais dont l'existence est limitée à 29 minutes.
Dillinger et son concurrent Encom - entreprise aux intentions plus louables - se lancent dans une course effrénée pour trouver le code informatique qui pourrait briser cette barrière de 29 minutes.
Le film reprend les codes du volet précédent, avec un univers sombre et une bande originale léchée composée par Nine Inch Nails, après Daft Punk qui était derrière celle de Tron: Legacy.
Le monde virtuel débarque sur terre
Contrairement aux précédents films, qui voyaient les protagonistes entrer dans le monde numérique, cette fois-ci, ce sont les programmes qui sont transférés dans notre univers. Joachim Roenning explique avoir commencé à travailler sur le film il y a trois ans. Il défend son approche:
Il a ajouté que la production a construit de vrais Light Cycles sans avoir recours aux images de synthèse. Le réalisateur a poursuivi:
De vraies motos du futur, ou presque
Les courses-poursuites de ces motos futuristes se déroulent dans Vancouver, où le tournage a nécessité de boucler le centre-ville toutes les nuits pendant six semaines.
Pas d'IA utilisée
Le film évoque la coexistence entre les humains et la technologie et la perte de contrôle des programmes informatiques, des thèmes très actuels en plein essor de l'intelligence artificielle.
Pour autant, le réalisateur n'a pas eu recours à cette technologie. Joachim Roenning a souligné:
Et il a conclu: