Ce problème insolite angoisse les jeunes salariés
Lundi matin, il 7h30, le café est encore brûlant, on a la tête encore vide. Et soudain, le contenu de l'armoire nous pose un problème existentiel.
Entre un jean, un blazer et cette nouvelle paire de baskets, il se joue bien plus que le simple choix d’une tenue, il en va carrément de notre statut au bureau.
Si les dress codes bien formels ont quasiment disparu des entreprises, la façon de s’habiller au boulot reste un symbole, et peut en dire long quant à nos ambitions.
Nous sommes bien jugés sur notre apparence
Dans une récente enquête menée par l’entreprise suisse International workplace group (IWG), 25% des personnes interrogées estimaient que leur professionnalisme au travail était jugé sur leur apparence vestimentaire. Le rapport ajoute:
Cette pression se répercute naturellement sur le mental. Les employés affirment ressentir du stress au sujet de leur tenue en moyenne sept fois par mois. Le rapport détaille:
Trop libre, la Gen Z angoisse
Mais selon les résultats de l’enquête, ce souci vestimentaire touche surtout les jeunes salariés. Alors que les membres de la génération des baby-boomers disent ne connaître ce genre de stress qu’environ trois fois par mois, la génération Z (les moins de 30 ans) y serait confrontée en moyenne huit fois sur la même période.
De nombreux employés déclarent également demander conseil à d’autres personnes avant de choisir leur tenue. Avant de participer à une réunion en visioconférence, 25% consultent des collègues ou des amis.
Et 18% vont même jusqu’à solliciter l’avis de leur supérieur avant d’apparaître à l’écran face à des partenaires externes.
Chez la Gen Z, cette proportion grimpe à 30%, signe que la recherche de validation dans un environnement professionnel devenu plus flexible, mais également plus flou, s'accentue.
Le milieu du travail a changé
Les auteurs de l’enquête estiment que la jeune génération est plus créative dans la manière de s’exprimer au travail. Dans le cadre de l’étude, la journaliste de mode Diana Tsui souligne:
Dans cette «période de flexibilité sans précédent», les jeunes salariés se présentent non seulement comme travailleurs, mais également en tant que personnes.
En réalité, 75% des personnes interrogées déclarent que leur tenue au travail reflète aussi leur style personnel. Mais chacun sait combien ce choix peut devenir une source de stress, surtout lorsqu’on se retrouve à 7h30 du matin devant le miroir, incapable de se décider entre deux chemises.
5 conseils pour se décider
Dans l'étude d'IWG, Diana Tsui donne 5 conseils pour se tirer d'affaire:
- Investir dans des classiques de qualité. On choisit son blazer ou son costume en seconde main par exemple, avec des matières naturelles comme le coton ou la laine. Puis, on le fait ajuster pour être sûr d'être au top.
- On en apprend beaucoup en observant ses supérieurs. Sans avoir à les copier, on peut comprendre la culture de l'entreprise, et savoir à quel point le code vestimentaire y est formel.
- Il ne faut pas avoir peur de la créativité, tout en sachant être mesuré. Dans un environnement classique, on peut jouer sur les tailles, tandis que, dans un contexte plus créatif, on peut ajouter des motifs ou varier les textures.
- On peut être d'accord ou pas, mais montrer trop de peau est généralement mal perçu. Il est mieux de risquer l'excès de pudeur.
- On peut se rabattre sur les accessoires, qui nous permettent, sans casser les dress codes, d'afficher une certaine originalité. On peut jouer sur les boucles d'oreilles ou les chaussures, par exemple.
Traduit de l'allemand et adapté par Joel Espi
