Les Golden Globes ont été «un désastre presque total», écrit Vanity Fair. La faute à Jo Koy, l'humoriste et «premier Asiatique solo», dit-il, sélectionné pour être le capitaine du bateau qu'il a finalement mené tout droit au naufrage. Celui pour qui Barbie passe «de gros tétés» à «une mauvaise haleine, de la cellulite et des pieds plats» n'a pas hésité à dire que les Golden Globes valent mieux que la NFL parce qu'ils ne font pas «autant de plans caméras de Taylor Swift». Une blague qui n'a pas fait rire la principale intéressée qui a gracié Hollywood de sa présence après avoir brillé par son absence l'an dernier. La Star Academy ne peut pas en dire autant.
C'est donc seule que la chanteuse s'est pointée sur le tapis rouge portant une robe verte signée Gucci faisant allusion, peut-être, à la sortie prochaine de son album remastérisé Reputation (ou pas, on ne sait jamais avec elle). Et si Taylor a pour habitude de surprendre, c'est plutôt elle qui a reçu cette fois une mauvaise surprise.
Nominée dans la nouvelle catégorie «Réussite au box-office» pour le film de sa tournée, The Eras Tour, Taylor Swift est restée sur sa faim. Face à ses concurrents, elle n'a pas fait le poids et est repartie les mains vides. Les Golden Globes deviennent ainsi la première défaite venue interrompre l'ascension fulgurante de la star. Un retour brutal à la réalité comme pour lui dire qu'elle a beau régner sur le monde, elle ne règnera jamais sur Hollywood. Un rappel au goût amer de ce qui l'a déjà mise KO par le passé, histoire de lui montrer, encore, qu'elle n'est pas la hauteur.
Avoir perdu au Golden Globes met-il un terme à l'empire Taylor Swift? Probablement pas puisque là encore, cette soirée n'aurait pas été la même sans sa présence dans la salle. Celle qui est devenue maître dans l'art du jeu s'est ainsi amusée à montrer à quel point elle reste intouchable. Sur les réseaux sociaux, on ne parle que d'elle, de sa robe, de la manière dont elle a subtilement montré son agacement en sirotant son verre après cette pique de Jo Koy ou encore de son ovation pour le cast du film Barbie, «alors qu'elle venait tout juste de perdre son prix». Une queen, s'exclament les internautes.
Taylor Swift takes a sip of her drink after Jo Koy's joke about her at the #GoldenGlobes.
— Variety (@Variety) January 8, 2024
"The big difference between the Golden Globes and the NFL? At the Golden Globes, we have fewer camera shots of Taylor Swift." pic.twitter.com/d2TDVcUGv5
Car au lendemain de la cérémonie, Taylor est partout. C'en est presque à se demander si ce n'est pas pour ça qu'elle y a été conviée. Devait-elle seulement gagner ou a-t-elle servi d'appât pour une cérémonie en perte de prestige? Qu'importe la stratégie choisie, toutes deux auront montré une fois de plus l'étendue de son pouvoir. Malgré tout, Taylor Swift reste parfaite dans l'imperfection qu'Hollywood s'acharne à lui coller à la peau. Point barre. Il faut l'admettre, elle n'est pas à la hauteur de ses confrères. Elle les surpasse, les écrase même avec toute la classe dont elle est capable.
En ce début d'année 2024, Taylor Swift continue d'interroger, agacer, affoler, exaspérer et fasciner les foules. C'est un peu la Bree Van de Kamp du quartier que tout le monde adore détester. Si rien ne semble l'arrêter, seule une question reste encore en suspend: à quand l'overdose, si overdose il y aura?