Plusieurs anciens rivaux du candidat devaient s'exprimer sur scène, dans une illustration très chorégraphiée de l'unité de la droite américaine derrière le septuagénaire. A commencer par Nikki Haley, très appréciée des électeurs républicains modérés et indépendants.
L'ex-gouverneure de Caroline du Sud a vertement critiqué le milliardaire par le passé, alertant sur un risque de «chaos» en cas de nouvelle présidence Trump. L'ancienne ambassadrice américaine à l'ONU n'avait d'ailleurs pas prévu de se rendre à la convention de Milwaukee, mais la tentative d'assassinat de Donald Trump a complètement rebattu les cartes, accélérant l'agrégation des républicains autour de la candidature du rescapé. Elle devait s'exprimer en milieu de soirée.
D'autres ex-rivaux de Donald Trump, parmi lesquels Ron DeSantis, Vivek Ramaswamy ou encore Ted Cruz, doivent aussi prendre la parole mardi et projeter l'image d'une armée en marche pour déloger le démocrate Joe Biden de la Maison Blanche.
La première journée de la convention, lundi, a elle été marquée par la première apparition publique de Donald Trump depuis la tentative d'assassinat à son encontre.
Un pansement sur l'oreille droite, le septuagénaire est arrivé à 21h00 entouré de ses gardes du corps dans l'immense salle omnisports où s'était succédé depuis le matin tout le gratin du «Grand Old Party». La foule s'est alors levée d'un bloc et les acclamations ont fusé des gradins, ainsi que les cris «USA», «USA».
L'ancien président n'a pas prononcé de discours mais est allé s'asseoir dans le carré VIP, entouré de ses soutiens les plus fervents, au premier rang desquels ses fils Donald Junior et Eric.
Parmi les spectateurs survoltés se trouvaient une bonne partie des quelque 2400 délégués qui, plus tôt, ont massivement apporté leur voix pour désigner Donald Trump candidat du Parti républicain à la présidentielle du 5 novembre.
Austin Utley, un autre admirateur de l'ancien président, ne peut cacher son émotion. «Sa simple présence ici, seulement deux jours après avoir été la cible de tirs, illustre pourquoi tout le monde le soutient: car c'est un guerrier», affirme-t-il.
L'autre événement notable de l'ouverture de la convention a été l'annonce par Donald Trump du choix de son futur vice-président, J. D. Vance, un sénateur de 39 ans parmi les plus fidèles de ses lieutenants.
Cet élu antisystème, au parcours atypique puisqu'il a aussi bien fait carrière dans l'armée que dans la Silicon Valley, devrait rassurer les électeurs les plus à droite du parti, tandis que Donald Trump tente des percées parmi les modérés.
Donald Trump s'est aussi lancé cette semaine à la conquête de voix en dehors de son parti. Il a invité le candidat indépendant Robert Kennedy Jr., à abandonner la course et à le soutenir face à Joe Biden. Le militant anti-vaccin - neveu du président assassiné «JFK» - a toutefois refusé de jeter l'éponge.
Une vidéo de la conversation entre les deux hommes a fuité sur les réseaux sociaux mardi matin. On entend Donald Trump évoquer les tirs qui l'ont visé samedi, lors de son meeting en Pennsylvanie. C'est comme avoir été piqué par «le plus grand moustique du monde!», raconte-t-il. (mbr/ats)