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Elon Musk viole les règles de son propre réseau sans vergogne

Elon Musk viole les règles de son propre réseau sans vergogne

De nombreuses critiques se sont abattues ces derniers jours sur Elon Musk après qu'il a partagé sur son réseau social X une vidéo manipulée de la vice-présidente américaine et candidate à l' ...
Le patron de X a essuyé une pluie de critiques ces derniers jours après avoir partagé sur son réseau social une vidéo manipulée de la vice-présidente américaine et candidate à l'élection présidentielle, Kamala Harris.
30.07.2024, 06:2830.07.2024, 06:28
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Dans ce faux clip de campagne, la voix de la démocrate est reproduite pour lui faire dire des propos lui portant préjudice, notamment que Joe Biden est «sénile» et qu'elle n'a «aucune idée de comment diriger ce pays».

La vidéo a été initialement publiée par un animateur de radio conservateur mentionnant une «parodie», référence absente de la publication d'Elon Musk, qui a simplement commenté: «c'est génial!».

Le patron de Tesla et SpaceX, qui a racheté Twitter en 2022 pour le rebaptiser X l'été dernier, a récemment officialisé son soutien à Donald Trump, candidat républicain au scrutin présidentiel de novembre. Et s'il y avait encore un doute sur son orientation politique, le multimilliardaire a multiplié les messages incendiaires contre les démocrates et la gauche ces derniers mois.

Violer ses propres règles

Cependant, la publication vendredi de cette vidéo manipulée viole les règles même de la plateforme qu'il détient et gère, estiment des spécialistes.

«Il est interdit de partager des contenus artificiels, manipulés ou hors-contexte susceptibles de créer de la confusion, tromper les utilisateurs et causer des préjudices»
Le règlement du réseau social.

La publication, vue au total 130 millions de fois, a provoqué une volée de bois vert. «Nous pensons que les Américains veulent la réelle liberté, les opportunités et la sécurité défendues par Kamala Harris, et non les mensonges manipulés d'Elon Musk et de Donald Trump», a réagi son équipe de campagne dans un communiqué.

Le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom a estimé que ce genre de vidéo devrait être «illégal». Ce à quoi Elon Musk lui a répliqué que «parodier est légal en Amérique».

Ce n'est pas la première fois que l'IA générative sème la pagaille dans la campagne présidentielle. De nombreux acteurs du secteur s'inquiètent que ces outils accessibles à n'importe qui et capables de produire de fausses images troublantes de réalité, finissent entre de mauvaises mains. En janvier, un message diffusé par appels téléphoniques automatisés et usurpant la voix du président Joe Biden avait incité les électeurs démocrates de l'Etat du New Hampshire (nord-est) à s'abstenir lors des primaires du parti. (mbr/ats)

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