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Le prince William a conquis l'Amérique

Le prince William a conquis le coeur des Américains cette semaine, à l'occasion d'un bref voyage à New York.
Le prince de Galles a charmé les News-Yorkais cette semaine.montage: watson

William a conquis l'Amérique

Après l'offensive de charme d'Harry à Düsseldorf, en Allemagne, la semaine passée, au tour de l'héritier du trône de venir marcher sur les plates-bandes de son frère rival aux Etats-Unis. Et il a sorti ses grosses bottes.
22.09.2023, 20:5623.09.2023, 10:29
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Enfoncé dans l'eau jusqu'à la taille, les cuisses emballées dans une combinaison en caoutchouc, la casquette vissée sur le crâne. On a connu le beau prince de Galles dans des costumes plus raffinés. Pourtant, alors qu'il enfonce ses gants dans les eaux froides de l'Hudson à la quête de quelques huîtres, ce sont surtout ses fans américains que William vient de plonger dans une véritable frénésie.

NEW YORK, NEW YORK - SEPTEMBER 18: William, Prince of Wales (C) walks in the water as he visits Billion Oyster Project in New York City on September 18, 2023 in New York City. (Photo by Cindy Ord/Gett ...
Le prince William, au centre, dans un accoutrement assez peu usuel.Getty Images North America

Face à ce quadragénaire fringuant prêt à mouiller la chemise, Internet s'affole. Après avoir connu une trentaine «difficile», entre look désuet et calvitie précoce, le futur roi d'Angleterre renoue avec le statut de sex-symbol de son adolescence. Un atout de taille pour le «sexy daddy» de trois enfants, alors qu'il vient de poser ses valises pour un voyage solo aux Etats-Unis. La terre d'adoption de son frère.

Jusqu'à présent concentré sur ses engagements au Royaume-Uni, c'est un William conquérant qui s'apprête à embrasser son statut d'homme d'Etat et d'ambassadeur britannique à New York pour deux jours intenses, rythmés par les discours et les apparitions publiques, principalement sur le thème de la protection de l'environnement.

Programme rodé, rivalité embrassée

Le temps presse. N'en déplaise aux mordues du look de pêcheur du dimanche, Son Altesse délaisse cuissardes et gilet de sauvetage pour filer à son prochain rendez-vous. Son agenda est condensé, William vise l'efficacité. Le sprint commence par une rencontre avec le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, lundi soir.

NEW YORK, UNITED STATES - 2023/09/18: The Secretary-General Antonio Guterres meets with His Royal Highness Prince William, The Prince of Wales at the UN Headquarters. (Photo by Lev Radin/Pacific Press ...
William et António Guterres se sont rencontrés pour discuter de la COP28, qui se déroulera à Dubaï cet hiver. Image: LightRocket

Mardi matin, direction l'hôtel Plaza pour l'annonce des finalistes du prix Earthshot. Une récompense de 50 millions de livres sterling dont le but n'est, ni plus ni moins, que de sauver la planète. Dans l'assemblée? L'ancien maire de New York, Michael Bloomberg, Bill Gates, ou encore l'ex-première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern. Pas vraiment le public royal traditionnel. Des acteurs puissants, des dirigeants et des politiciens qui peuvent apporter de réels changements à la politique climatique.

NEW YORK, NEW YORK - SEPTEMBER 19: Vaitea Cowan, Co-Founder, Enapter, 2021 Earthshot Prize Winner (L) and Prince William, Founder and President of The Earthshot Prize speaks onstage during The Earthsh ...
Le prince, en pleine annonce du prix Earthshot, qu'il a lancé en 2020. Getty Images North America

Puis c'est à Manhattan qu'on retrouve le prince de Galles, pour le traditionnel bain de foule, une poignée de selfies et de mains, et quelques blagues avec un public new-yorkais conquis par cet homme «très chaleureux et authentique» (dixit le conservateur New York Post). Chaque mot, chaque geste, chaque sourire est un bon prétexte pour creuser l'écart avec son frère rival.

NEW YORK, NEW YORK - SEPTEMBER 19: Britain's Prince William, Prince of Wales visits Ladder 10 Firehouse in Tribeca on September 19, 2023 in New York City. (Photo by Gotham/GC Images)
Une foule compacte s'est massée à New York pour acclamer le prince de Galles.GC Images

La dernière apparition publique d'Harry à New York a laissé des traces. Souvenez-vous. En avril dernier, dans un communiqué bruyant, les Sussex témoignent d'un slalom effréné pour éviter les paparazzis et d'une «course-poursuite» effrayante dans Manhattan.

Pas grand-chose à voir avec celle de William, ce mardi matin, entre les autres joggeurs de Central Park. Un footing matinal «incognito» que le prince s'est fait un malin plaisir de raconter lors d'une table ronde. Juste avant de filer dans une caserne de pompiers, l'après-midi, pour discuter santé mentale. Comme par hasard, un thème cher à Harry. William ne se contente pas d'une innocente incursion dans la nouvelle patrie de son frère - il veut piétiner ses plates-bandes avec bravache.

Et là encore, ça fonctionne.

En terrain conquis

L'héritier du trône d'Angleterre est ressorti renforcé du drame de plusieurs mois avec les Sussex. C'était loin d'être une évidence, après l'interview dans le sofa d'Oprah Winfrey, les accusations brûlantes de racisme, la série Netflix et les mémoires d'Harry. «Tout le monde semblait dire que c'était la fin de la famille royale aux Etats-Unis, qu'ils ne survivraient pas à cela», admet un proche au Daily Telegraph.

«On a conseillé à William de riposter. "Dis en plus, fais plus, donne des interviews!" S'il avait écouté, il ne serait pas dans la position de force dans laquelle il se trouve actuellement»
Une source proche de Kensington Palace, à Vanity Fair.

Bien inspiré par l'éternelle maxime de sa grand-mère Elizabeth, le prince de Galles a navigué au-dessus du chaos. Silence et travail en maîtres-mots. «Avec William, il n'y a pas de drame ni de contradiction, il y a de la passion, de la compassion et de la personnalité, qui sont tous des traits qui séduiront les Etats-Unis et au-delà», analyse l'expert de marque Nick Ede au Daily Mail.

Ça tombe bien, William entend se positionner sur la scène mondiale. Lui qui n'a effectué qu'une poignée d'engagements à l'étranger depuis qu'il a hérité du titre de prince de Galles, ses deux voyages aux Etats-Unis en moins d'un an sont loin d'être anecdotiques. Signe que «l'Amérique est importante pour le prince et la princesse de Galles», comme le confie une source proche à Vanity Fair.

Et l'Amérique le leur rend bien. Tout récemment, un sondage dévoilait que William fait partie des personnalités les plus populaires du pays, loin devant loin Donald Trump et Joe Biden. Et même Volodymyr Zelensky. Autre détail remarquable: sa cote d'approbation est aussi élevée chez les démocrates que les républicains. 60% de part et d'autre. Un consensus inespéré dans un pays aussi politiquement et socialement divisé que les Etats-Unis.

«Le prince a clairement conquis les Américains de tous bords. De nos jours, comme nous le savons, ce n'est pas une mince affaire»
Michael Bloomberg, ex-maire de New York, lors de son discours mardi.

La recette du succès

La fascination américaine pour le prince William a commencé dès sa naissance, pour ne jamais se démentir. De la mort tragique de sa mère, également très populaire outre-Atlantique, à sa carrière militaire, en passant par son statut de prince Disney célibataire et bancable, pour aboutir à son mariage avec Kate Middleton. Un happy end de conte de fée qui ne peut que charmer une Amérique biberonnée à Hollywood.

NEW YORK, NEW YORK - SEPTEMBER 19: William, Prince of Wales visits a FDNY Firehouse on September 19, 2023 in New York City. (Photo by Dimitrios Kambouris/Getty Images)
William en mode conquête, à New York, mardi après-midi.Getty Images North America

Evidemment, sa belle princesse n'est pas pour rien dans l'attrait pour le futur monarque. «Il y a une qualité Barbie presque irréelle et pratiquement parfaite chez Kate», note le biographe royal Christopher Andersen au Daily Beast. «Si elle a des défauts, les Américains ne les voient pas.»

«Kate ne commet jamais d'erreur et, par conséquent, elle est aussi populaire aux Etats-Unis qu'au Royaume-Uni. Tout cela profite à William»
Christopher Andersen au Daily Beast.

Incarnation vivante des valeurs familiales, de la stabilité, du sens du devoir et la dignité, pas étonnant que le couple royal britannique fasse l'unanimité, tous partis politiques confondus.

C'est pourtant sans son précieux atout, Kate, restée au Royaume-Uni pour d'autres obligations, que William s'est enfoncé dans les eaux saumâtres de l'East River cette semaine. Une performance solo qu'il a accomplie avec toute la perfection requise, bottes en caoutchouc et panache. Il pouvait bien rentrer chez lui «tranquillement ravi», comme l'on décrit des sources à Vanity Fair. Et avec la satisfaction d'avoir largement concurrencé le succès d'Harry et Meghan, en Allemagne, quelques jours plus tôt.

On vous racontait ce voyage, ici!

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Video: watson
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