L'alliance de gauche a revendiqué le pouvoir, dimanche, à l'issue du second tour des élections législatives, dont les résultats ont été accueillis avec colère par le Rassemblement national (RN) tandis qu'Emmanuel Macron appelait à «la prudence».
Le NFP a salué sa première place surprise. «La justice sociale, environnementale» et «le peuple (ont) gagné», s'est félicitée l'écologiste Marine Tondelier, figure montante du Nouveau Front Populaire, promettant: «Nous allons gouverner».
Même ferveur du côté du leader de LFI (La France Insoumise) Jean-Luc Mélenchon: «le Premier ministre doit s'en aller» et le NFP doit «gouverner», a-t-il affirmé, en se félicitant que le «peuple (ait) clairement écarté la solution du pire».
Néanmoins, Marine Tondelier a souligné que «l'espoir» créé ne pouvait «être déçu»: «il nous oblige», a-t-elle dit, en précisant que le temps n'était pas aux «courses de petits chevaux» ni au nom du (de la) premier(ère) ministre, mais au «travail et (au) collectif».
«Nous sommes en tête, mais on est dans une assemblée divisée (...) et donc il va falloir se comporter en adulte», a abondé Raphaël Glucksmann (Place publique). «Il va falloir parler (...), dialoguer (...) c'est un changement de culture politique (...) qui va être fondamental».
«Le rôle du Nouveau Front populaire et en son coeur» du PS sera de «refonder un projet collectif pour notre pays et de fédérer une majorité de Françaises et de Français», a de son côté estimé le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.
Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a dénoncé «l'alliance du déshonneur» qui prive les Français «d'une politique de redressement», alors que son parti est arrivé en troisième position selon les premières estimations.
Pour le porte-parole du parti à la flamme Sébastien Chenu, la France est désormais «plongée dans un bourbier», en raison d'«alliances tout à fait contre-nature», en référence aux nombreux désistements pour faire barrage à son parti.
«Le Rassemblement national incarne plus que jamais la seule alternance», a souligné Jordan Bardella promettant que son parti ne tomberait dans «aucune compromission politicienne».
Le président Emmanuel Macron a appelé de son côté à la «prudence» dans l'analyse des résultats pour savoir qui peut être chargé de former un gouvernement, selon son entourage, tout en se félicitant que le bloc central soit bien «vivant» après sept ans de pouvoir.
«Personne ne peut dire qu'il a remporté» ces élections, «surtout pas Monsieur Mélenchon», a affirmé de son côté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, réélu dans sa circonscription de Tourcoing (Nord).
Macron attendra la «structuration» de la nouvelle Assemblée pour «prendre les décisions nécessaires», a indiqué pour sa part l'Elysée. (jah/ats)