«Il a fait des aveux complets et a déclaré qu'il avait l'intention de commettre un attentat à l'aide d'explosifs et d'armes blanches», a déclaré le directeur des services de renseignement (DSN), Omar Haijawi-Pirchner, lors d'une conférence de presse jeudi.
Le suspect principal avait quitté son emploi fin juillet. Il serait membre d'un réseau islamiste et avait effectué des recherches sur internet portant sur la confection d'une bombe. Originaire de Macédoine du Nord, il a «changé d'apparence de manière flagrante et l'a adaptée à la propagande de l'Etat islamique».
Du matériel destiné à la fabrication d'explosifs a été retrouvé chez lui, selon la police autrichienne. Il ne disposait pas d'un ticket pour le concert mais prévoyait de viser les environs du stade Ernst Happel.
Le second suspect, un jeune homme de 17 ans d'origine turque ou croate, également «radicalisé sur Internet», venait de rompre avec sa petite amie, a indiqué le chef de la police, Franz Ruf. Il était prêt à mourir au cours de l'attaque, tout comme le suspect principal. La troisième personne impliquée est âgée de 15 ans. Les autorités autrichiennes ont eu vent de ce projet d'attentat grâce à des renseignements partagés par des services secrets étrangers, a déclaré le ministre autrichien de l'Intérieur Gerhard Karner.
Selonl lui, une «tragédie a pu être évitée» alors que «la situation était très grave», au regard notamment de «l'attentat» tout récemment «lors d'un événement thématique» de Taylor Swift où trois fillettes ont été tuées au Royaume-Uni.
Les autorités avaient promis un renforcement des mesures de sécurité et contrôles à l'entrée du stade, mais cela n'a visiblement pas suffi à rassurer les organisateurs. Le gouvernement autrichien dit «comprendre» leur décision. «Nous avons fait tout ce qui était humainement possible pour que l'événement puisse avoir lieu», a souligné Franz Ruf, alors que cette annulation a provoqué chez les dizaines de milliers de fans attendus une immense frustration. (mbr/ats)