Banni d'Hollywood, Kevin Spacey se dit sans «domicile fixe»
Voilà sept ans, déjà, que la vie de Kevin Spacey a basculé. C'était en novembre 2017. Lorsqu'un homme du nom d'Anthony Rapp affirme dans une interview à Buzzfeed avoir été agressé sexuellement par l'acteur en 1986, alors que tous deux étaient encore relativement inconnus. A l'époque, Kevin Spacey tient encore le rôle principal dans House of Cards, la série Netflix qui l'a propulsé au sommet de la célébrité internationale.
S'en suit sa mise à l'écart du show, d'innombrables rumeurs et scandales dans la presse tabloïd, d'autres accusations d'agressions sexuelles ainsi que des poursuites judiciaires. En 2022, un jury conclut que Kevin Spacey n'a pas agressé sexuellement Anthony Rapp - avant qu'il ne soit acquitté l'année suivante, à Londres, de toutes les accusations d'agressions sexuelles portées contre lui par quatre hommes différents.
Après sa mise à ban d'Hollywood, Kevin Spacey tente désormais d'aller de l'avant, en organisant notamment une tournée de concerts des classiques du répertoire américain en Europe. Lui qui vivait dans une maison à Baltimore, dans le Maryland, au moment où le scandale a éclaté, il a confié ce mercredi au Telegraph qu'il n'avait désormais plus de domicile fixe.
«Pas terrible»
Les frais de justice de ces sept dernières années ayant été «astronomiques», «je n'ai presque rien gagné et tout est parti en fumée», explique l'acteur. «On s’en sort. Bizarrement, j’ai l’impression d’être revenu à mon point de départ: j’allais simplement là où il y avait du travail. Toutes mes affaires sont entreposées, et j’espère qu’un jour, si la situation continue de s’améliorer, je pourrai décider où je veux m’installer à nouveau.»
Quant à sa situation financière, il la résume en deux mots: «Pas terrible.»
Toutefois, le comédien de 66 ans maintes fois récompensé pour sa carrière veut faire preuve d'optimisme. «Ces sept dernières années m'ont offert de nombreuses occasions de réfléchir et de me rappeler ce pour quoi je suis reconnaissant, et les personnes qui comptent dans ma vie.»
Quant à sa carrière dans le cinéma, il ne pense pas qu'elle soit définitivement terminée. «Alors, si Martin Scorsese ou Quentin Tarantino appellent Evan [Lowenstein, son agent] demain, ce sera fini. Je serai incroyablement honoré et ravi quand une personnalité de ce calibre décrochera le téléphone. Et je crois que ça va arriver», affirme-t-il avec espoir. (mbr)
