Si l'on vous demande de citer le nom des femmes qui ont partagé la vie de Donald Trump, le plus probable est que vous citiez d'emblée Melania. Et c'est bien normal, puisque l'ex-mannequin slovène partage la vie du milliardaire depuis plus de vingt ans désormais et que son nom - ou son absence - est régulièrement mentionné ici.
Après quoi, vous pourriez être tenté de citer Ivana Trump, toute première épouse et mère des trois premiers enfants du président - Don Jr, Ivanka et Eric. Après avoir défrayé les chroniques mondaines durant les années 1980 et 1990, l'ancienne skieuse et top-model reconvertie dans les affaires s'était fait relativement discrète – jusqu'à sa mort tragique d'une chute dans les escaliers de sa demeure new-yorkaise, en 2022, à l'âge de 73 ans.
Vous êtes peut-être moins familier, en revanche, avec Marla Maples. La «femme du milieu». Celle dont l'union avec le fantasque New-Yorkais aura duré le moins longtemps et dont il ne reste aujourd'hui qu'une fille, Tiffany, 32 ans, également réputée pour être la plus discrète des cinq rejetons de Donald Trump.
Après un divorce long et douloureux, il semblerait que le couple se soit définitivement réconciliés. Au point qu'aujourd'hui, selon le Daily Beast, la sexagénaire incarne l'un des «piliers de Mar-a-Lago» et «l'une des pom-pom girls» les plus ferventes de l'administration de son ex-mari. Ça a le mérite d'être original.
Mais revenons là où tout a commencé: au milieu des années 1980. Impossible de dissocier Marla Maples de la séparation publique et sanglante qui opposa Donald Trump à Ivana, sa première épouse. Elle en serait même à l'origine, d'après les tabloïds de l'époque et les principaux protagonistes de l'affaire.
Au milieu des années 1980, l'emblématique et ô combien bling-bling couple new-yorkais traverse en effet une crise terrible et de longue date, qui se soldera par un procès à 2,5 milliards de dollars.
«Ivana et Donald devenaient de moins en moins mari et femme, mais plus volontiers deux ambassadeurs de pays différents, chacun avec un programme différent», commente la journaliste Marie Brenner lors d'un dîner à Mar-a-Lago en 1986, dans Vanity Fair.
Marla Maples. Un nom rigolo, un nez aquilin, deux yeux de biche trop grands pour son visage, un «charme méridional» et, surtout, une chevelure blonde comme celles que «Donald Trump aime tant», dixit le même Vanity Fair, en 1990.
Selon la légende, l'ancienne reine de beauté originaire de Dalton, Géorgie, et aspirante actrice, a rencontré son futur mari sur un trottoir de Madison Avenue. (Il aurait bondi de sa limousine.) D'autres prétendent que c'était sur un court de tennis.
Le résultat est le même. Le couple entame une liaison discrète, rythmé par les retrouvailles secrètes à l’arrière de la limo ou sur le luxueux yacht du promoteur immobilier, le Trump Princess.
«J'ai vu Marla lors du week-end de Miss America l'année dernière», se souvient Kitty Marciniak, une journaliste d'Atlantic City, à VF. «Il y avait une femme en béquilles qui suivait Donald tout le temps.»
Ce n'est que quelques scandales plus tard (dont un crêpage de chignon devant des «centaines de témoins enthousiastes» entre Ivana et Marla, dans un restaurant sur les pistes d'Aspen) et une fois le divorce acté, que Donald Trump osera enfin s'afficher avec sa «pêche géorgienne», la femme «accusée d'avoir brisé un mariage de 13 ans» (les mots sont du Washington Post).
Leur liaison sera rendue publique grâce à une tristement célèbre Une du New York Post, que Donald Trump aurait commandée lui-même, sans demander l'opinion de sa douce.
Deux mois après la naissance de leur fille, Tiffany, le couple se marie en décembre 1993 dans la grande salle de bal de l'hôtel Plaza, devant un parterre d'amis et de célébrités, à l'issue d'une cérémonie digne «de Charles et Diana». Invité, l'animateur radio Howard Stern, en total look Dracula, lunettes violettes et longue veste en velours, a résumé tout ça au New York Times en ces termes: «C'était probablement de mauvais goût, je leur donne quatre mois».
N'en déplaise à cet oiseau de mauvais augure, le mariage ne durera pas quatre mois, mais six ans - dont trois consacrés aux négociations de divorce.
Comme tout ce qui concerne Trump, cette séparation n'aurait pu être entamée sans une couverture du tabloïd, National Enquirer de mai 1996: «Choc pour Trump! MARLA SURPRISE AVEC HUNK».
L'article décrit à force de détails comment la police de Palm Beach a surpris Marla Maples en train de «s'amuser», sur la plage à 4 heures du matin, en compagnie d'un garde du corps de Donald Trump, Spencer Wagner – une version que tous deux ont niée. N'empêche, l'agent a été licencié quatre mois plus tard. Il est décédé le 1er janvier 2012 d'une overdose de drogue. Selon son ex-femme, il ne s'est jamais vraiment remis du scandale.
Marla Maples, elle, prendra la direction de la Californie, avec sa fille, un million et les 125 000 dollars de la vente de sa bague de fiançailles sous le bras. Elle y élèvera Tiffany à l’écart du public et du monde sulfureux du show-business. Elle n'y reviendra qu'en 2016, pour un bref passage dans l'émission Danse avec les Stars, où elle a été éliminée après quatre épisodes.
Depuis, l'ex-femme de Donald Trump s'est convertie au judaïsme, a lancé sa propre marque de bien-être (sobrement baptisée «Marla Maples»), sorti quelques chansons et son propre podcast, Awakening with Marla, qui parle spiritualité, santé, conscience environnementale et autonomisation personnelle. Sans oublier de cofonder «Global Wellness Forum», une organisation qui se vante de promouvoir «la santé, la souveraineté, la vérité et la transparence».
Non contente de goûter aux joies de la politique en soutenant la campagne présidentielle de son ex-mari, dont elle a assisté à l'inauguration le 20 janvier à Washington, Marla Maples se passionne surtout pour les théories alternatives sur la santé. En particulier celles de RFK Jr., son «ami», dont elle a soutenu les fausses théories sur les vaccins, les puces et Bill Gates dès la pandémie de Covid-19.
Fervente partisane du mouvement «Make America Healthy Again», cette gourou New Age de 61 ans s'est trouvé une nouvelle passion et cause à défendre. Sans oublier un spot de luxe, en Floride où camper gratuitement.