Elle avait promis le «mariage de l'année», la famille royale de Jordanie n'a pas déçu. Rien de moins que 1700 convives, royals, milliardaires et hauts dignitaires confondus, une grosse tourte de mariage tranchée au sabre, des voitures de collection et des pétales de rose par milliers, pour fêter dignement les épousailles des «Kate et William» jordaniens, ce jeudi.
Les heureux époux sont le prince héritier Hussein de Jordanie, 28 ans, et Rajwa Al-Seif, 29 ans, une architecte et designer d'origine saoudienne. Pour la faire courte: ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont chics, ils sont royaux.
Pour la version longue, lui, c'est le fils aîné du roi de Jordanie Abdallah II. L'héritier du trône est accessoirement diplômé d'histoire internationale dans la prestigieuse université américaine de Georgetown, après quoi il a taillé ses armes (sans mauvais jeu de mots) à Sandhurst, la très select académie militaire britannique, qui a compté le prince William dans ses rangs.
Elle, c'est une roturière. Pas que. Rajwa est aussi la fille d'un milliardaire saoudien, proche de la famille royale d'Arabie saoudite. Son truc, c'est l'architecture: elle a obtenu son diplôme de l'université de Syracuse, à New York, en 2017, suivi d'un second dans un institut de mode de Los Angeles. C'est peu dire que la designer inspire une véritable frénésie au Moyen-Orient. Chacun de ses looks est soigneusement disséqué, analysé et salué par les comptes de fans sur Instagram. Pour la petite histoire, Son (désormais) Altesse parle couramment arabe, anglais, français. Et elle adore le cheval.
Comble de la chance: l'union entre ces deux brillants héritiers n'arrangeait pas seulement les affaires de leurs pays, la Jordanie et l'Arabie saoudite, qui y voient là l'occasion de tisser des liens plus étroits.
Mais surtout, la belle-mère. Fait suffisamment rare pour être noté, la reine Rania de Jordanie est raide dingue de sa belle-fille. Depuis des semaines, la royal jordanienne de 52 ans se répand en posts sur les réseaux sociaux et déclarations d'adoration pour sa bru, la «plus douce et la plus belle» de la Terre, «aussi chère à son cœur que ses propres filles».
C'est à Amman, capitale de la Jordanie, que le couple s'est dit «oui» pour la vie, au cours d'une cérémonie musulmane traditionnelle, connue sous le nom de «katb ktab». Devant un cheikh, leurs témoins et une centaine d'invités triés sur le volet, les promis ont signé leur contrat de mariage.
Au terme du service fort émouvant et des danses traditionnelles «you you», qui expriment toute la joie et le bonheur lors des célébrations jordaniennes et arabes, les jeunes mariés se sont embrassés sur la joue. Flanqués d'une escouade de motos et de Land Rover, ainsi que d'un orchestre militaire, Hussein et Rajwa ont ensuite pris la direction du palais Al Husseiniya.
Direction la fiesta de 1700 convives, où la première dame des Etats-Unis, Jill Biden, moult têtes couronnées européennes et, évidemment, Kate et William (les vrais) ont pu se partager le gigantesque gâteau de mariage de sept étages.
L'apparition du prince et de la princesse de Galles est restée un secret d'Etat jusqu'à mercredi, lorsque le couple princier a été aperçu dans un hôtel cinq étoiles de la capitale. Pour la petite histoire, Kate (la vraie) adore la Jordanie, où elle a vécu brièvement pendant son enfance.
Le Daily mail n'a pas manqué de souligner malicieusement la remise à l'ordre de Kate par William, à l'heure de faire la révérence devant les mariés. La bavarde princesse de Galles s'est attardée un peu trop longtemps auprès de son amie Rajwa - sans doute pour échanger les derniers potins.
La cérémonie de ce jeudi ne marque de loin pas la fin des festivités.
Le 10 juin, le couple s'envolera vers la Sardaigne, pour une contre-soirée avec 450 personnes. Pas sûr que Ses Altesses soient reçues par les habitants avec les honneurs qui leur reviennent: ils se sont heurtés à la grogne des Sardes pour avoir installé une structure en acier particulièrement massive sur le rivage d'un îlot adjacent.