Pour vous et moi, le commun des mortels, se couper le doigt ou manquer de se trancher la gorge avec un morceau de verre cassé fait partie des petits désagréments de la vie. Lorsqu'on appartient à la royauté britannique, un incident peut s'avérer beaucoup plus problématique - après tout, c'est le futur de la Couronne qui est en jeu.
Lors des voyages à l'étranger, il est donc de coutume, entre les innombrables tenues vestimentaires (jusqu'à trois par jour) des royals, d'emporter avec soi quelques pochettes de sang frais.
C'est la drôle de tradition dont a fait part Dickie Arbiter, ancien attaché de presse la reine entre 1988 et 2000, sur les ondes du podcast Hello! A right royal podcast.
«L'avion transporte du sang au cas où il y aurait une transfusion sanguine à faire. Il n'y a jamais aucune garantie que vous trouverez le bon type de sang une fois arrivé à destination», stipule encore l'ancien attaché de presse d'Elizabeth II à l'animatrice.
«En particulier dans les pays où un approvisionnement en sang fiable est douteux», précisait pour sa part l'auteur Gordon Rayner au Daily Telegraph, en 2016.
Ce n'est pas tout. En cas d'alerte à bord, les avions royaux sont équipés de tout l'attirail nécessaire: défibrillateur mobile, médicaments d'urgence divers et variés, et, évidemment, médecin de la Royal Navy. Lequel ne «se trouve jamais à plus de quelques pas», est aussi chargé à chaque tournée mondiale de noter les informations principales sur les hôpitaux aux alentours.
Lady Diana ne dérogeait pas à la règle. Selon son ancien secrétaire privé, Patrick Jephson, l'ancienne princesse de Galles transportait constamment avec elle «un petit réfrigérateur rempli de réserves de son sang». Elle avait «tellement peur pour sa vie» qu'elle emportait même un stock «supplémentaire».
«C'est sûr que ce n'est pas très glamour. Une partie du travail était si facile à oublier, puis soudainement vous avez un un rappel poignant de l'importance de ce job», se souvenait l'ancien employé royal au tabloïd britannique Daily Star, en 2020. (mbr)