Grandir chez les Windsor n'est pas chose facile. Alors oui, certes, ça permet de vivre entouré de dizaines de domestiques prêts à répondre au moindre de vos caprices. Passer vos vacances d'été dans l'un des 150 châteaux familiaux, et celles d'hiver dans le chalet à Verbier. Manger des saucisses au petit-déjeuner et des scones faits maison tous les après-midi à l'heure du thé. Être à l'abri du besoin pour toujours. Mais c'est aussi découvrir que papa fricote avec un milliardaire pédophile, voir maman apprendre à cuisiner des carbonara à l'âge de 65 ans, en direct à la télé, subir un protocole millénaire.
Fille du prince Andrew, nièce du roi Charles, petite-fille de feu la reine Elizabeth II, cousine de William et Harry, la princesse Eugénie en sait quelque chose. Et elle a un paquet de choses à raconter sur les réunions de famille.
Invitée cette semaine par les animatrices du podcast Food and Manners - consacré, comme son nom l'indique, à la bonne chair et aux manières -, la royal de 33 ans s'est laissée à quelques menues confidences autour d'une shakshuka.
Comment c'était, alors, d'évoluer dans cette famille de dingos? La reine était-elle plus à cheval sur l'étiquette que les autres grannies sur la manière de se tenir à table? Eugénie, «Euge» pour les intimes, a-t-elle reçu des coups de bâton?
A l'en croire, le mot d'ordre chez les Windsor était sans surprise: discrétion avant tout.
La princesse n'a toutefois pas l'air particulièrement traumatisée. Si elle mentionne quelques règles de savoir-vivre élémentaires, comme ne pas poser les coudes sur la table ou sortir de table sans qu'on y ait été autorisé, elle ne parvient pas à citer un souvenir vraiment atroce. «Les bonnes manières n'étaient pas quelque chose de difficile à vivre. En fait, il fallait juste être très poli», résume-t-elle.
Un impératif auquel personne ne coupait: le thé de l'après-midi, tous les jours, à 17 heures. Ordre de la Reine. 45 minutes chrono. Et après seulement, «on pouvait courir partout dans la maison comme des fous», se remémore Eugénie. Au menu? Des sandwiches, des petits gâteaux, et quelques règles immuables.
Sans oublier le fameux «small talk» érigé en art de vivre dans l'aristocratie et par sa grand-mère Elizabeth II. La méthode? «On s'adresse aux gens en leur disant quelque chose d'agréable, un compliment par exemple, puis on brode là autour», explique la petite-fille qui parfaitement retenu la leçon.
Au-delà de son obsession pour les chips, «Euge», qui vient de donner naissance à son second fils, Ernest, en mai dernier, a également admis avoir connu «quelques problèmes liés à la nourriture» ces dernières années. La faute à l'examen constant de son apparence et de son poids dans la sphère publique.
«Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais en ce qui concerne le corps post-bébé, ça me rend dingue, mais je trouve qu'il est vraiment difficile de se débarrasser des kilos de grossesse», soupire la royal au cours de l'interview. «Je suppose que la société vous impose de vous débarrasser de vos kilos de bébé et de tous ces trucs.»
Ce qui ne coupe pas l'appétit d'Eugénie pour autant. La princesse adore manger - même si elle a décidé, depuis quelques semaines, de soutenir son mari, Jack Brooksbank, dans son régime sans gluten et sans lactose. Une brave, cette femme.
Et sinon, sa spécialité culinaire? «Je ne devrais probablement pas dire ça, parce que j'ai appris à faire des juliennes de légumes et suer des oignons... mais ce sont les plats one-pot.»
Oui oui, vous savez, ce truc de flemmard qui consiste à tout balancer dans la casserole pour laisser mijoter.
A propos de flemmardise, on apprendra que la nièce du roi n'a pas de chef à domicile. En revanche, le couple cède une fois par semaine à la tentation de la livraison sur Deliveroo... Une habitude a priori lunaire, pour quelqu'un qui réside dans un palais comme celui de Kensington. Et pourtant!
«Alors hier soir, nous avons commandé un curry, ce que je ne fais jamais», raconte-t-elle au terme de l'émission, avant d'expliquer qu'il leur suffit ensuite de «sonner» les employés du palais, pour les avertir d'une livraison imminente.
On vous laisse sur la joyeuse vision d'Eugénie, gambadant gaiement en pyjama pour aller chercher son curry, à travers les grilles du parc de Kensington Palace. Presque aussi savoureuse qu'une tranche de christmas pudding - que la princesse adore, pour la petite info.