Passer de princesse à businesswoman prolifique n'a rien d'un après-midi à la piscine. Meghan Markle en a pris toute la mesure ces jours-ci. Entre deux invitations sur un podcast et le lancement de produits sur son site internet, As Ever, la duchesse a peut-être avalé quelques aspirines pour gérer des soucis logistiques et médiatiques qui semblent la poursuivre partout où qu'elle aille.
Cette semaine marquait notamment les débuts de l'un des produits les plus attendus de sa société: sa première boisson alcoolisée. Le Napa Valley Rosé 2023, un vin «vif et magnifiquement équilibré», conçut pour les «après-midi tranquilles et les rassemblements à l'heure dorée», capturant «l'essence des moments ensoleillés en plein air», dixit la marque dans un communiqué.
Jusque-là, pourquoi pas? Rien de tel qu'une piscine de rosé les pieds dans l'eau pour faire baigner des neurones abrutis par la canicule. Sauf que la date de mise en vente, le 1er juillet, coïncidait avec une autre date symbolique: l'anniversaire de la regrettée princesse Diana. Une corde forcément «sensible».
Il n'en fallait pas plus pour faire monter aux créneaux les fantassins anti-Meghan et autres auteurs pro-monarchie véhéments, dont la journaliste Kinsey Schofield qui s'est émue auprès du Sun:
Mais il faut croire que les fans de la duchesse n'ont pas été très refroidies par ces conflits d'agenda ni par le prix de la bouteille (36 dollars), puisque le vin, comme prévu, a été épuisé peu de temps après son lancement.
A l'instar d'un autre produit. Celui qu'elle qualifie affectueusement sur son site Web de «là où tout a commencé» et qui a propulsé sa carrière de femmes d'affaires au firmament. Nous avons nommé: sa confiture.
Précisons: sa «pâte à tartiner aux fruits», puisque le produit vendu par As Ever ne remplit pas exactement les critères requis par la Fédération américaine des consommateurs pour être qualifiée de vraie confiture. Reste que cette tartinade s'est, elle aussi, retrouvée au cœur de toutes les attentions - et des critiques - ces derniers jours.
Il y a d'abord eu le lancement d'un nouveau parfum très attendu (abricot), à la fin du mois dernier, qui n'a pas convaincu des experts de la branche. Confiturière américaine chevronnée, Donna Collins, propriétaire de Jelly Queens, une entreprise basée au Texas, a confié au Daily Mail qu'elle trouvait la décision de Meghan de commercialiser des «pâtes à tartiner aux fruits» suspectes.
La duchesse semble toutefois être consciente de cette (in)consistance, puisqu'elle en a plaisanté lors d'une interview quelques jours plus tard. Après avoir évoqué le stress lié au lancement simultané d'une émission de télévision sur Netflix, d'un podcast et d'une entreprise spécialisée dans le lifestyle, elle a affirmé se réjouir de prendre une pause dans son emploi du temps chargé. Avec un sourire, elle a ajouté: «A un moment donné, la seule chose que je veux étaler, c'est ma confiture.»
Meghan est stressée, et on la comprend. Car le «lancement extraordinaire» de ses pots de tartinade s'est aussi soldé par quelques pépins de commande. Sur Reddit, plusieurs consommateurs américains ont appris avec déconfiture que leur commande, déjà payée, avait été annulée en raison d'une «forte demande». As Ever s'est toutefois engagé à se rattraper.
Les problèmes d'approvisionnement: l'une des grandes craintes de Meghan, qui a confessé il y a quelques jours sa peur d'agacer ses clients avec des produits constamment épuisés.
«Un autre scénario de rupture de stock pourrait risquer de faire basculer la marque d'une exclusivité à la mode vers un embarras opérationnel», constate également froidement le Daily Beast.
A ces problèmes logistiques s'est ajoutée une profonde et méticuleuse enquête du Daily Mail, visiblement obsédé par le produit phare de la duchesse. Et plus particulièrement par le fabricant de cette célèbre tartinade.
Si la duchesse a en effet fourni de gros efforts pour présenter la conserve comme un produit artisanal et une recette élaborée dans sa cuisine, une chose est sûre, rappelle le Mail: «Ce n'est pas Meghan qui produit les quantités nécessaires pour servir ses clients. Rien que le nombre de produits disponibles montre qu'aucune femme ne pourrait le faire à elle seule.»
On vous épargne les détails de cette investigation de longue haleine ayant failli se solder par un échec, avant que le tabloïd britannique ne finisse, enfin, par mettre la main sur le mystérieux pourvoyeur: Republic of Tea, une usine située à environ 3200 kilomètres de sa maison de Montecito.
Cependant, selon une source proche de l'entrepreneure, ce fournisseur ne va pas tarder à changer, car l'entrepreneure en herbe et ses partenaires de Netflix chercheraient déjà un autre prestataire pour pallier aux délicats problèmes de stock. Ah, les turpitudes du business...