Ce sera la crème de la crème anglaise. La cerise sur le gratin de l'aristocratie. La ganache au chocolat d'un gâteau de mariage de douze étages. Bref, l'évènement inscrit en lettres capitales sur l'agenda aristocratique 2024: le mariage du beau, jeune et fringuant duc de Westminster, Hugh Grosvenor, 32 ans, avec sa délicieuse fiancée Olivia, le 7 juin prochain.
Alors évidemment, tout le monde sera là. Têtes couronnées, grandes fortunes et ce que le pays compte d'aristocrates, pour les noces de l'homme de moins 35 ans le plus riche du pays, à la tête d'une fortune estimée à 9 milliards de livres. Le filleul du roi Charles en personne.
Un heureux évènement qui devrait réunir la famille royale au complet.
Au complet? Enfin... Pas tout à fait. Car il semblerait, selon la presse britannique, qu'Harry et Meghan n'aient pas reçu leur carton d'invitation, à poser bien en évidence sur leur cheminée en marbre de Montecito. Un énième camouflet, d'autant que le duc de Westminster est le parrain d'Archie, le fils aîné d'Harry. Mais pourquoi diable ce bon Hugh Grosvenor a-t-il renoncé à inviter son pote de toujours? Son partenaire de voyage en Afrique du Sud, pour lutter contre le braconnage des rhinocéros?
Avant d'embrayer sur cet énième drame royal, petite présentation. Si on peut affirmer une chose sur le très discret Hugh Grosvenor, «Hughie» pour les intimes, c'est qu'il méritait amplement son titre récemment abandonné de «célibataire le plus convoité du Royaume-Uni».
Le seul héritier mâle du 6e duc de Westminster et de son épouse Natalia (laquelle descend du dernier tsar de Russie, l'empereur Nicolas Ier, et de la maison Romanov) a été projeté brutalement à la tête de la fortune familiale en 2016, à la mort de son père. Une fortune qui détrônerait même celle des Windsor - ce qui n'empêche pas les deux familles de nouer des liens très étroits.
Décrit par le Times comme «discret», «sérieux» et «détendu quand il ne travaille pas» (nous voilà bien avancés), il est aujourd'hui président du Grosvenor Groupe, spécialisé dans l'immobilier, qui détient parmi les quartiers les plus chers de Londres.
Quand il ne passe pas son temps à faire fructifier ses affaires, Hugh Grosvenor, véritable as du tir au fusil sur plateaux, passe une bonne partie de son temps sur des compétitions internationales. Ça aussi, c'est un truc de famille. La légende raconte que, au 19e siècle, son ancêtre était capable d'abattre entre 1000 et 2000 oiseaux par jour. Une invitation à l'une des parties de chasse de Hughie est l'un des «billets les plus en vogue sur la scène mondaine», susurre le magazine Tatler.
Bref, vous voyez le tableau. Le duc de Westminster est le gendre idéal.
On peut en dire tout autant de sa mystérieuse fiancée, Olivia Henson. Si son existence en ligne se réduit à un malheureux compte LinkedIn, on sait toutefois que la jeune femme de 30 ans est directrice de comptes senior chez Belazu, entreprise écoresponsable qui importe des denrées alimentaires de luxe de toute l'Europe, des citrons confits en passant par du porto haut de gamme, jusqu'au chevreuil chassé sur le domaine familial.
En couple depuis deux ans, c'est peu dire que ces jolis fiancés aiment faire profil bas, au grand damn des amateurs de potins royaux.
Autant vous dire que, vu le profil des tourtereaux, le programme de leur mariage ne devrait pas se révéler très punk. Les noces se tiendront en la très sainte cathédrale de Chester, un superbe édifice du Xe siècle, et pourraient se poursuivre sous un chapiteau, dressé au cœur des jardins italiens de la propriété, remplis de bassins, fontaines et statues de l'époque victorienne.
Bref, un mariage classique de campagne anglaise comme on les aime, avec costumes de jour pour ces messieurs et robes fleuries pour ces dames. Chapeaux requis, of course.
A défaut de pouvoir s'exciter sur le déroulé des festivités, c'est la liste des invités qui a fait jaser les fans de drama royal cette semaine. Bien que des sources proches du prince Harry insistent lourdement sur le fait que son vieil mi Hugh Grosvenor, lui aurait envoyé un «save the date» il y a plusieurs mois, d'autres suggèrent que le nom du couple exilé aurait été purement et simplement biffé. Ceci, susurrent les initiés, afin d'éviter un affrontement gênant au sein de la famille royale devant la tourte montée.
«Il ne faut pas oublier que les gens comme eux sont très traditionnels - et même s'ils ne seraient pas du tout dérangés par un oncle ivre ou des bécots sur la piste de danse, ils n'aiment pas que les gens critiquent leur mode de vie en public, ce qui est exactement ce que Harry et Meghan ont fait ces dernières années», explique une source qui connaît les Grosvenors au Daily Telegraph.
Il est vrai que «Hughie», qui a joué un rôle clé lors du couronnement du roi en mai dernier, est non seulement le filleul de Charles III, mais également le parrain du fils aîné du prince William, le petit George. Pour devenir, plus tard, celui du prince Archie.
S'il elle est avérée, cette rebuffade pourrait bien attiser les flammes en Californie - et serait d'autant plus douloureuse que Kate et William, eux, joueront un rôle majeur dans la cérémonie de mariage. Le prince de Galles est en lice pour être garçon d'honneur (un rôle qu'il a assumé pour la dernière fois en public lors du mariage de son frère), tandis que son fils George, en tant que filleul de Hugh, est susceptible d'être son «pageboy».
Mais après tout, que serait l'évènement mondain de l'année sans son lot de prises de bec?