C'est le genre de soirée où «il faut en être». Le 15 septembre dernier, au terme d'une cérémonie des Emmys tout en paillettes, confettis et remerciements larmoyants, le gratin hollywoodien se donnait rendez-vous autour de Margaritas au gingembre et de bouchées au thon épicé sur le toit de l'hôtel Waldorf Astoria. Rien de tel pour causer contrats potentiels et futurs partenariats commerciaux juteux.
Parmi l'assistance, ce soir-là, des acteurs de renom tels que Kevin Costner et Javier Bardem, mais aussi et surtout des patrons influents du monde du divertissement. L'organisateur de la soirée n'est autre qu'un certain Ari Emanuel, patron de WME, une agence artistique de poids à Hollywood - et accessoirement, celle d'une certaine Meghan Markle, depuis le mois d'avril 2023.
Or, l'absence à l'évènement de l'une des plus célèbres clientes n'a pas manqué de taper dans l'oeil de la journaliste Alison Boshoff. Dans un article paru dans le Daily Mail ce week-end, la reporter spécialisée dans le showbiz s'interroge sur les motifs de cette disparition. Une motivation à aller chercher, peut-être, du côté de ses confrères de la presse.
En effet, pas moins de trois jours plus tôt, le Hollywood Reporter dressait un portrait pour le moins impitoyable de Meghan Markle, après le départ d'un énième membre de son équipe, le consultant Josh Kettler, en poste depuis seulement trois mois. Une raison bien suffisante pour le magazine d'ouvrir les comptes sur le roulement de personnel de l'ancien couple royal. Les chiffres sont accablants. Pas moins de sept départs en quelques mois. Sept «survivants» venus garnir les rangs d'un groupe en pleine expansion, au nom désormais tristement célèbre de «Sussex Survivors Club» («Le club des survivants des Sussex»).
Ce n'est de loin pas la première fois que les relations houleuses entre Meghan Markle et ses employés fait la Une des médias. Dans une autre vie, un monde «pré-Megxit», en 2018, les tabloïds britanniques faisaient déjà leur beurre avec les témoignes d'assistants royaux traumatisés par la «duchesse difficile», en proie à des crises de colère légendaires. A tel point que Buckingham Palace avait ouvert une enquête pour «comportement d’intimidation». Si les résultats de cette enquête n'ont jamais été publiés, Meghan Markle avait farouchement dénoncé cette campagne comme une «diffamation calculée».
Un portrait qui tranche douloureusement avec l'image publique que la duchesse de Sussex, grande adepte de développement personnel et de pensée positive, oeuvre à bâtir depuis des années. Lors d'une tournée en Colombie le mois dernier, Meghan déclarait notamment que la gratitude, la joie et une attitude positive lui avaient permis d'ouvrir un «nouveau chapitre de joie» dans sa vie.
Il semblerait hélas que «Difficult Duchess» ait récidivé. Dans le Hollywood Reporter, des membres du personnel du couple aux Etats-Unis n'y vont pas de main morte. «Elle est absolument implacable. Elle marche comme une dictatrice en talons hauts, furieuse et aboyant des ordres», confie une source.
«Tout le monde a peur de Meghan», renchérit une autre. «Elle rabaisse les gens, elle n'écoute pas les conseils. (...) Harry est une personne très, très charmante - il n'a pas l'air du tout - mais il est très complice.»
Si ce portrait peu flatteur a rapidement été balayé par voie de communiqué comme des «informations inventées», il suscite néanmoins des questions quant aux liens de Meghan avec sa puissante agence artistique. Car, comme ne manque pas de souligner le Daily Mail, ce genre d'article est précisément de ceux que WME pourrait (ou voudrait) essayer d'étouffer.
Le signe, selon des sources du Mail, qu'Harry et Meghan ont définitivement perdu de leur «attrait» et de leur «pouvoir» à Hollywood. Quand certains se font un malin plaisir de rappeler leur rupture de contrat brutal avec Spotify, l'an dernier, un producteur senior confirme que le «couple n'est pas pris très au sérieux» dans l'industrie du divertissement. Laquelle fait face à un «climat plus austère» post-Covid, avec des milliers de pertes d’emplois à la clé. «Il y a maintenant une véritable aversion et une méfiance à leur égard de la part de certains».
Un constat étayé par un article du média américain Puck, qui allègue que l'accord de 100 millions de dollars du couple avec Netflix est considéré comme l'un des «pires» de la «période de pointe de la télévision» et ne devrait pas être renouvelé à son expiration, l'an prochain.
Alors que Meghan s'apprête à sortir du four une nouvelle émission culinaire (encore sans titre) qui devrait mettre en avant son amour pour le «jardinage», la «cuisine » et l'«amitié», ces rumeurs rendent probablement son équipe de communication un poil nerveuse. D'autant que la série marquera un moment important pour la duchesse: le lancement, enfin, de sa marque de lifestyle, American Riviera Orchard (ARO).
Annoncée en avril, la marque n'a encore mis en vente aucun produit ni annoncé le moindre partenaire. «Comme pour leurs efforts dans la production télévisuelle, tout semble avancer avec une lenteur glaciale», conclut le Daily Mail avec tout aussi peu de chaleur.
Bref, c’est une mauvaise semaine qui vient de s’achever pour les Sussex, qui doivent également se dépatouiller avec d'épineuses considérations de prise de position politique, à quelques semaines de l'élection présidentielle américaine.
Qu'ils n'aient pas reçu d'invitation ou qu'ils aient simplement refusé d'y participer, une soirée VIP à Hollywood aurait au moins eu le mérite de les dérider un peu et de leur donner une bouffée d'optimisme. Ou, à défaut, de pourvoir en margaritas au gingembre à gogo.
Histoire de se changer les idées, Harry, quant à lui, entreprend depuis ce dimanche un voyage à New York loin de sa famille d'une durée d'une semaine, entrecoupé de différents engagements.