Ça commençait à faire un bout de temps qu'on n'avait plus entendu parler des joyeux trublions californiens et exilés de la Couronne britannique. Quasi invisibles ces derniers mois – un contraste saisissant avec leur année 2023 placée sous le feu des projecteurs – Harry et Meghan ont fait une apparition remarquée dans l'émission Sunday Morning de CBS, ce dimanche. Accessoirement, jour du 43ᵉ anniversaire de Meghan.
Ceci dit, le duc et la duchesse avaient un bon prétexte pour cette incursion télévisée: le lancement de leur nouveau programme The Parents Network, consacré au harcèlement en ligne.
L'initiative, lancée avec leur fondation Archewell, «fournira un soutien crucial aux parents dont les enfants ont souffert des effets néfastes des médias sociaux, d'un préjudice presque mortel, de difficultés de santé mentale persistantes ou de la perte tragique d'un enfant», indique un communiqué de presse. Après un programme pilote de deux ans, l'initiative est désormais disponible pour les parents aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Canada.
The Duke and Duchess of Sussex's Archewell Foundation is launching The Parents Network to support parents of children affected by online bullying. Jane Pauley talks with Prince Harry and Meghan Markle and to parents in the foundation's pilot program. https://t.co/ah9e8kMkWO pic.twitter.com/rZpmvGa7le
— CBS Sunday Morning 🌞 (@CBSSunday) August 4, 2024
Après tout, comme le dit si bien la journaliste de CBS, Meghan en «connait elle-même un rayon sur le harcèlement en ligne». Ce qu'elle ne manque pas de rappeler à Donna et Chris, un couple d'Américains invité sur le plateau, dont le fils de 17 ans s'est suicidé.
Avec un sourire candide et rassurant, Meghan explique qu'il existe «un lien» entre son expérience et la leur. «Lorsque vous avez traversé un certain niveau de douleur ou de traumatisme, je crois qu'une partie de notre parcours de guérison – et certainement une partie du mien – consiste à être capable d'être vraiment ouvert à ce sujet», développe la duchesse.
Meghan tient aussi à relativiser: elle n'a fait «qu'effleurer son expérience». Sous-entendu: elle n'a encore pas tout partagé à ce sujet. Pour rappel, la duchesse a fait part de ses propres pensées suicidaires lors de l'entretien explosif de mars 2021 avec Oprah Winfrey, soulignant à l'époque qu'elle «ne voulait tout simplement plus être en vie». «Je ne voudrais jamais que quelqu'un d'autre se sente comme ça», poursuit-elle à ce sujet sur CBS.
Pour rajouter un peu de dramaturgie à ce récit, le prince Harry a fait valoir, la semaine passée, lors d'une interview sur ITW, que la campagne de harcèlement des tabloïds britanniques les empêchait de rentrer au Royaume-Uni pour le moment. Selon Harry, le «niveau de menace n'a pas changé» et Meghan court toujours le risque d'être la cible d'une attaque à l'acide ou au couteau, suite à la couverture médiatique négative à son sujet. Bref, on ne change pas une équipe qui gagne.
On pensait pourtant que le couple avait pris goût à son travail philanthropique et commercial, discret, loin des spots et des ego-trips. Depuis le mois de janvier, alors que le palais de Buckingham faisait face à un début d'année médiatiquement déchaîné, les Sussex avaient réussi à se faire oublier.
Meghan a profité de cette parenthèse pour développer le businessplan de sa nouvelle marque de confitures et goodies lifestyle, American Riviera Orchard. Harry, lui, pour enchaîner les matchs de polo caritatifs et les conférences – sans oublier les procès contre la presse et le gouvernement britanniques, notamment pour rétablir sa protection policière. Même Meghan en aurait marre, selon People.
A présent que l'actualité s'est apaisée du côté de la famille royale britannique, Harry et Meghan semblent prêts à renouer avec une vie publique trépidante. Le duo vient d'annoncer une tournée imminente en Colombie, qui devrait être consacrée à la protection des enfants. L'occasion de mettre en lumière cette thématique importante. Mais aussi et surtout, eux-mêmes.