Un danger mortel en athlétisme est évité grâce à ces robots
Ces scènes étaient inimaginables il y a 20 ans, mais elles sont pourtant devenues une réalité aujourd'hui grâce aux progrès de la technologie.
Dimanche lors des Jeux nationaux de Chine à Canton, ce sont des chiens-robots qui ramenaient les javelots aux athlètes après leurs lancers. Une fois les javelots chargés par des officiels de compétition sur le dos des quadrupèdes motorisés, ceux-ci couraient sur la pelouse pour aller décharger leur cargaison près de la zone de lancer. Puis ils enchaînaient avec d'autres allers-retours.
Les chiens-robots en action à Canton 📺
Cette aide technologique insolite «a permis de réduire les besoins en personnel, d'assurer la sécurité et d'améliorer l'efficacité des compétitions», précise le média indien NDTV.
La vitesse de ces chiens-robots et leur capacité à porter plusieurs javelots ont accéléré le retour de ceux-ci vers les lanceurs. Ces machines ont donc permis d'enchaîner plus rapidement les lancers par rapport à la méthode traditionnelle, où les javelots sont rapportés par des humains.
De graves accidents
Surtout, comme NDTV le souligne, l'utilisation de ces robots offre davantage de sécurité. Car oui, le lancer du javelot est un sport dangereux. Ce long bâton avec une pointe en acier, qui peut être lancé à plus de 100 km/h, a de quoi faire d'énormes dégâts s'il atterrit sur une personne au milieu de la pelouse (un officiel qui vient ramasser et rapporter les javelots, par exemple).
Il y a des antécédents tragiques. En 2012, un arbitre est décédé en Allemagne après avoir été touché à la gorge (carotide coupée) par un javelot, alors qu'il s'apprêtait à mesurer la distance du jet.
En 2007 au meeting de Rome, le sauteur en longueur Salim Sdiri a aussi été transpercé par un javelot, alors qu'il se rhabillait au bord de la piste. Dos tourné, le Français n'a pas pu anticiper le lancer complètement raté du Finlandais Tero Pitkämäki. Résultat: graves blessures au foie et au rein. «J’aurais pu mourir. Je suis resté hospitalisé quinze jours, j’ai été arrêté plus de six mois», s'est ému Salim Sdiri dans des propos relayés par Ouest-France.
Plus récemment, aux JO de Paris 2024, un officiel – qui a, lui, heureusement vu le javelot arriver – a dû s'écarter au dernier moment pour ne pas être transpercé par le lancer de l'Egyptien Moustafa Mahmoud.
Reste donc à savoir si les chiens-robots utilisés ce dimanche à Canton seront également adoptés par les fédérations internationales, histoire d'éviter de nouveaux incidents.
