Fribourg Olympic dispute un des matchs les plus prestigieux de son histoire récente, ce mercredi en quart de finale de la FIBA Europe Cup face aux redoutables Grecs du PAOK Salonique. Une affiche de gala qui débutera à 19h et non à 18h, comme le souhaitait pourtant la RTS.
La chaîne publique voulait en effet avancer la partie de basket d'une heure, afin de la retransmettre en direct et en intégralité sur RTS 2 avant le match de Ligue des champions entre le PSG et Liverpool, prévu à 21h et diffusé en direct sur le même canal. C'est ce que nous confirme Massimo Lorenzi, chef des sports de la RTS. Mais Olympic n'a cette fois pas accédé à la requête de la télévision.
«18h, c'est trop tôt. Cela aurait découragé des personnes de venir, estime le président fribourgeois Pascal Joye, contacté par watson. Alors qu'à 19h, chacun a le temps de terminer sa journée de travail et de se rendre à la salle.» Une fois sur place, les fans peuvent se restaurer aux buvettes, ce qui n'est pas non plus pour déplaire au dirigeant.
Mais un autre élément a incité Pascal Joye à repousser la demande de la télévision suisse, et il concerne les droits de retransmission.
«Si la RTS avait acheté le match 20'000 francs, on aurait pu imaginer déplacer le coup d'envoi d'une heure, mais elle ne paie que 3000 francs (réd: un chiffre que la télévision publique n'a pas souhaité commenter)», nous apprend Pascal Joye qui, à ce prix-là, a préféré garder son horaire fétiche. «3000 francs, ça ne couvre même pas les frais de production qui sont à notre charge, conformément au règlement de la FIBA Europe Cup», poursuit le président.
Olympic doit en effet fournir gracieusement à l'organisateur de la Coupe d'Europe, c'est-à-dire à la Fédération internationale de basket (FIBA), les images de ses matchs en direct, que la FIBA diffuse ensuite sur YouTube. Dans le même temps, Olympic peut vendre ces images (produites par l'entreprise jurassienne Swiss HD) à une ou plusieurs télévisions nationales.
Le club le plus titré de Suisse a donc signé un contrat global avec la RTS qui le lie jusqu'à fin 2026. «La chaîne achète chacun de nos matchs à un prix qui évolue en fonction du niveau de la compétition», renseigne Pascal Joye, tout en précisant qu'il y a généralement «quelques centaines de francs de plus pour un match du tour suivant».
Insuffisant pour inciter Olympic à avancer son match d'une heure. Dès lors, les fans de basket ne seront pas certains de pouvoir assister à toute la rencontre entre les Fribourgeois et le PAOK sur RTS 2. «On commencera sans doute en télévision, et on sortira à un moment donné pour basculer sur PSG-Liverpool», imagine Massimo Lorenzi, rappelant que la partie de basket sera toujours visible sur le site et l'application de la RTS.