Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) a remporté Kuurne-Bruxelles-Kuurne au terme d’un sprint royal, dimanche après-midi en Belgique. Mais l'emballage final n'a pas été le seul épisode marquant de la journée. Il y en a un autre qui a alimenté les discussions après la course et il concerne justement un coéquipier du vainqueur, l'Australien Kaden Groves.
Ce dernier a été rétrogradé à la dernière place du peloton et a écopé d'une amende de 500 francs suisses. Sa «faute»? Avoir célébré la victoire de Philipsen en brandissant le poing au ciel. On le voit très nettement se réjouir sur l'image ci-dessous:
Or depuis cette saison, les coéquipiers n'ont plus le droit d'exulter comme avant dans un sprint.
La mesure est entrée en vigueur lors du Tour Down Under, la première course à étapes de la saison 2025. Elle est inscrite dans le règlement UCI qui régit les épreuves sur route. On la trouve au paragraphe 5 de l'article 2.12.007 et elle concerne «les coureurs qui décélèrent pendant un sprint et mettent en danger les autres coureurs», par exemple en «célébrant dans le peloton».
Ce point de règlement a été introduit pour préserver la sécurité des coureurs. L'UCI redoute qu'en ralentissant et en lâchant son guidon, un coureur puisse provoquer une chute massive dans un peloton lancé à vive allure.
Une mesure qui n'a pas fini de faire débat. Dans l'article que nous avions publié sur le sujet le mois dernier, vous étiez 46% à estimer que les coéquipiers du vainqueur devraient avoir le droit de lever les bras au ciel dans l'emballage final, contre 40% à penser le contraire pour des raisons de sécurité.