Tadej Pogacar renvoie l'image d'un athlète décontracté.Image: EPA
«Pogacar, c'est une main de fer dans un gant de velours»
Steve Morabito a vécu toute sa vie de cycliste au service de leaders aussi prestigieux qu'Alberto Contador ou Cadel Evans. Quand on lui a demandé quel coureur il aimerait servir aujourd'hui, il a tout de suite pensé au petit cannibale slovène, favori de Liège-Bastogne-Liège ce dimanche.
C'est une discussion qui date de la fin de saison dernière. Tadej Pogacar n'avait pas encore enquillé 12 victoires en 18 jours de course (son incroyable total cette saison après son succès sur la Flèche wallonne mercredi), mais l'idée d'une domination sur le reste du monde avait déjà germé sous les casques. Alors, quand on avait demandé à Steve Morabito: «Si vous étiez encore coureur, au service de quel lieutenant souhaiteriez-vous être?», le Valaisan avait répondu Pogacar:
«Je connais un peu Tadej et j'aime bien sa manière de courir. Il est cool»
Tadej Pogacar renvoie l'image d'un athlète décontracté. Pour preuve cette photo, postée sur les réseaux sociaux quelques jours seulement avant l'édition 2023 du Tour des Flandres, un Monument du cyclisme et l'une des courses les plus dures au monde, que le gars au bob de juillettiste a remportée après une véritable démonstration.
Image: Instagram
La star de l'équipe UAE Team Emirates est pourtant tout le contraire d'un touriste sur le vélo. C'est un compétiteur acharné, un boulimique capable de briller sur les pentes du Tour comme sur les monts flandriens, peut-être même «le coureur du siècle», comme l'a joliment dit Mattias Skjelmose après sa 2e place sur la Flèche wallonne cette semaine. C'est la différence entre ce qu'est Pogacar et l'image qu'il renvoie qui plaît tant à Steve Morabito:
«Tadej a la fougue et le contrôle. Il donne parfois l'impression de courir au feeling, mais il se connaît vraiment très, très bien. J'aime bien la décontraction qu'il arrive à renvoyer aux spectateurs. C'est une main de fer dans un gant de velours»
Steve Morabito
«C'est le genre de gars avec lesquels j'aimais bien courir, ajoute l'ex-pro de Monthey. J'apprécie les leaders bien concentrés, bien impliqués dans leur truc et qui enchaînent les succès.»
Morabito sur le Tour de Suisse 2019. Image: KEYSTONE
La dernière grande désillusion de Tadej Pogacar date de l'été dernier, lorsqu'il a été battu par Jonas Vingegaard sur le Tour de France. Soudain, la main de fer a desserré son étreinte.
«Il était à la limite sur cette course. Peut-être qu'il a fait une petite erreur dans un des paramètres nourriture- boisson, qu'il a eu un coup de stress ou que son moral a été affecté. Ce sont autant de petites choses qui peuvent expliquer une défaite. Pour autant, Tadej n'a pas cherché d'excuses. Il est passé à autre chose et je trouve ça super de sa part. Il y a beaucoup d'athlètes de haut niveau qui invoquent un problème mécanique, ceci ou cela. Ça fait du bien d'avoir des gars comme Tadej, qui savent faire leur autocritique.»
Steve Morabito
C'est d'autant plus admiratif de sa part que le jeune slovène (24 ans) n'a pas pour habitude de devoir se remettre en question, puisqu'il remporte la plupart des courses auxquelles il participe.
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