Vous l'avez sans doute remarqué si vous suivez l'Euro féminin: plusieurs capitaines arborent un brassard aux couleurs de l'arc-en-ciel depuis le début de la compétition. «Parmi les seize pays qualifiés, neuf équipes se sont ainsi affichées avec ce symbole d’inclusion et de solidarité avec les communautés LGBT+», a recensé le quotidien Libération. C'est le cas notamment de l'Allemagne, de l'Angleterre ou encore de la Suisse. Mais pas de la France.
Cette absence a suscité l'interrogation de sports.fr: «Brassard arc-en-ciel, un problème pour les Bleues?», a questionné le média en ligne, rappelant que lors de la phase de groupe, la capitaine française avait arboré un brassard de couleur unie estampillé «respect».
Pourquoi les Françaises n'ont pas fait le choix de l'arc-en-ciel? La question a été posée au sélectionneur bleu avant la partie face aux Néerlandaises dimanche.
Laurent Bonadei a parlé d'un «oubli» en évoquant l'étoffe arc-en-ciel, des couleurs qui symbolisent selon l’UEFA «une société plus juste et égalitaire, qui accepte tout un chacun, quel que soit son milieu, ses croyances, son genre et son orientation sexuelle».
«On va se concerter avec les joueuses», avait aussi précisé la milieu de terrain Sandie Toletti samedi, sans que cela n'ait eu d'effet sur le match de dimanche, puisque les Françaises avaient gardé le même brassard que lors de leurs deux premières apparitions dans le tournoi.
Changeront-elles d'équipement pour leur quart de finale, samedi contre l'Allemagne (21h)? Ce n'est pas sûr du tout. Une source proche de la Fédération française de football, citée par l'AFP, rappelait ce week-end que de façon générale, les Bleues prennent peu position et sont peu engagées sur ces sujets sociétaux.