Raoul Savoy repart en Afrique, où il se sent plus aimé qu'en Suisse
Raoul Savoy va replonger. L'Afrique, le football, l'Afrique du football lui manquaient beaucoup trop. Il a rejoint Bangui ce vendredi après-midi, où il a signé un contrat de deux ans à la tête de la sélection centrafricaine de football, classée au 123e rang mondial de la Fédération internationale de football association (Fifa). Le Vaudois y a retrouvé ses habitudes: il avait déjà dirigé ce pays pendant deux ans, entre 2017 et 2019.
Carte de «situ»
La mission du nouveau sélectionneur est double:
- Réussir un beau parcours de qualifications au Mondial 2022 (se qualifier relèverait du miracle: la Centrafrique devrait terminer premier de son groupe devant le Nigeria et sortir ensuite un autre cador en match aller-retour).
- Accéder à la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2023 (un objectif bien plus abordable puisque 24 nations y participeront).
Disputer la CAN est un des rêves de Raoul Savoy. «Je deviendrais le premier Suisse à y participer», relève-t-il, et l'on devine son attachement à ce continent qui était celui de sa mère au départ (elle est née dans le Maroc actuel) et qui est aussi devenu le sien ces 20 dernières années. Le technicien y a dirigé plusieurs sélections (Gambie, Ethiopie, Swaziland et dont Centrafrique) en essayant de répondre aux attentes, anormalement élevées. «La pression est énorme. Tu es étranger. Tu dois réussir.»
A son âge, avec son expérience et ses diplômes (il est titulaire de l'indispensable licence UEFA Pro), Raoul Savoy aurait pu se contenter d'un poste moins exposé, moins exigeant, et moins éloigné de son domicile. Mais deux éléments l'ont décidé à repartir.
Son amour du football africain ♥️
Sa faible cote en Suisse 😡
Son chemin à lui est en Afrique, terre de football et de passion; un continent qui lui ressemble.
