Bayern, Barcelone et PSG: la rude bataille pour Lewandowski
Chaque été, le mercato offre son traditionnel feuilleton sur une star que les meilleurs clubs européens tentent de s'arracher. Cette année, la vedette s'appelle Robert Lewandowski.
Un nouveau mastodonte a fait son entrée samedi dans la bataille. Selon le quotidien sportif français L'Equipe, le Paris Saint-Germain est intéressé par le buteur polonais.
Et on comprend le Portugais: Lewandowski a marqué 50 buts en 46 matchs (!) cette saison, toutes compétitions confondues. Dont 13 en 10 parties de Ligue des champions, que le PSG rêve de remporter une première fois.
Mais le canonnier n'a de loin pas encore le maillot parisien sur les épaules.
Têtes dures et spleen
Premièrement, parce que son club, le Bayern Munich, n'a aucune intention de le laisser filer, malgré les demandes – dans les médias, notamment – répétées du Polonais. Ce dimanche encore, le directeur sportif bavarois, Hasan Salihamidzic, a mis les choses au point dans Bild:
Ensuite, le choix numéro 1 de Lewandowski se porterait sur le FC Barcelone, qui a fait de l'avant-centre polonais sa cible principale et où il serait le leader incontestable de l'attaque. Mais en plus de la très forte réticence des Munichois à laisser partir leur vedette, le club catalan a un souci financier: sa première offre de 32 millions d'euros a été rejetée par le Bayern.
Même si le Rekordmeister s'entête dans son choix, on peine à imaginer Lewandowski y rester une 9ème saison consécutive, tant son spleen en Bavière semble profond. Il déclarait récemment, par exemple, dans le podcast polonais Sport Onet:
No, we Kahn not
La star, 344 buts en 374 matchs depuis ses débuts avec le Bayern en août 2014, estime que les dirigeants bavarois lui sont redevables et qu'il mérite une fleur, autrement dit un bon de sortie.
La loyauté, c'est aussi l'argument utilisé par les boss du Rekordmeister pour retenir leur attaquant. «Un contrat est un contrat. Où allons-nous si un joueur est capable de mettre fin à son contrat à tout moment?», s'agaçait Herbert Hainer, président du conseil de surveillance.
Oliver Kahn, nouveau président du Bayern Munich et ancien gardien légendaire du club, avait montré la même fermeté plus tôt. Comme le rappelle L'Equipe, l'affaire Lewandowski est aussi une question d'image pour lui:
Si Oliver Kahn a la même pugnacité derrière son bureau que jadis devant sa cage, alors on risque effectivement d'assister à une longue bataille entre Robert Lewandowski, le Bayern Munich et les autres prétendants – Barcelone et le PSG, donc, mais aussi Chelsea et Manchester United – pour déterminer le sort de l'attaquant d'exception, 34 ans en août.