Nous vous racontions la semaine dernière l'étonnement de nombreux participants du semi-marathon de Lausanne (27 octobre) lorsqu'ils ont consulté leur montre GPS à l'arrivée. Leurs appareils connectés avaient en effet enregistré un parcours de 21,550 km au lieu des 21,098 km réglementaires.
Avaient-ils bel et bien couru 450m de plus que ce qui était prévu? Qui s'était trompé: leur montre ou le responsable du tracé?
Pour en avoir le coeur net, les organisateurs du Lausanne Marathon ont rappelé le préposé au calcul de la distance, celui-là même qui avait homologué le parcours du semi-marathon lausannois avant la course. L'homme est arrivé d'Italie dans la nuit de mardi à mercredi et a refait trois fois le tracé.
Verdict: il y avait 350 m de trop par rapport à la distance réglementaire. Il s'agit donc d'une boulette du mesureur, pourtant certifié par les instances mondiales.
L'anomalie a donc été découverte après que le mesureur a refait trois fois le parcours sur un vélo muni d'un appareil permettant de calculer la distance. La première vérification a eu lieu à minuit. Mais pourquoi minuit? «On ne peut pas faire le mesurage en journée, quand il y a des voitures, car il faut prendre la ligne la plus courte et garder la même vitesse (réd: 22 km/h) sur l'ensemble du parcours», répond Mme Bruchez-Bernasconi.
Deux véhicules de police ont ainsi accompagné le mesureur, afin notamment de bloquer les quelques voitures qui se sont présentées sur le tracé.
Ces 350m de trop ne changent rien pour les coureurs qui ont participé à l'épreuve il y a dix jours. Modifier les temps est en effet impossible, car il faudrait retrancher chez chaque athlète le nombre de secondes équivalent à sa vitesse moyenne sur 350m. Un calcul simple dans l'absolu, mais pas quand il concerne 4392 personnes (le nombre de finishers sur la distance).
Le semi-marathon de Lausanne n'a pas davantage prévu de dédommager les coureurs l'an prochain en organisant une édition amputée de 350m (!). Le parcours sera simplement corrigé pour correspondre aux normes internationales.