De retour dans leur pays d'origine, les athlètes ne se contentent pas de leur(s) médaille(s) - même si ces jolis colliers sont du plus bel effet, quoiqu'un peu lourds, a-t-on entendu certains sportifs dire à la télé. Outre cette breloque, les médaillés sont également récompensés par le pays qu'ils représentent, même s'il existe des disparités assez folles d'une nation à l'autre.
On fait le tour des pays les plus généreux ou les plus pingres, et des récompenses les plus... étranges, car il ne s'agit pas toujours d'une enveloppe de cash.
On aurait pu croire que notre pays faisait partie des plus généreux, d'autant plus comparé au salaire moyen helvétique. Que nenni! Les médailles d'or sont récompensées de 35 000 francs, 25 000 pour celles en argent, et 15 000 pour le bronze.
Sans cracher dans la soupe, c'est bien moins que dans de nombreux pays pourtant largement moins riches que la Suisse. Dans certains pays, les athlètes reçoivent des voitures et des appartements, en plus d'une prime. Ici, même pas une Rolex tombée du camion, c'est moche.
Si certains ont envie de se faire un joli pactole lors des prochains Jeux olympiques d'été, il leur reste quatre ans avant Los Angeles 2028 pour se perfectionner dans une discipline. Ah, et il vous faudra un passeport singapourien, accessoirement. Les primes y sont parmi les plus élevées: un athlète remportant une médaille d'or reçoit un million de dollars singapouriens, soit un peu moins de 660 000 francs suisses.
Le gouvernement donne la moitié de cette somme pour une médaille d'argent, et un quart pour une en bronze.
Les sportifs américains médaillés reçoivent une récompense de la part du Comité Olympique et Paralympique des Etats-Unis. Pour l'or, un athlète reçoit environ 37 500 dollars (33 000 francs), 22 500 (20 000 francs) pour l'argent et une médaille de bronze rapporte quant à elle 15 000 dollars (13 000 francs). Notons toutefois que ces primes proviennent de fonds privés et non de subventions gouvernementales.
En plus des primes, de nombreux athlètes américains se voient proposer des contrats publicitaires. En gros, c'est pas Washington qui dit «thank you guys» d'avoir fait briller le pays aux Jeux, c'est Coca-Cola. So chic.
Vous êtes un sportif d'élite binational, détenteur d'un passeport à croix blanche et d'un autre qui fleure bon la pasta et vous hésitez entre vos deux origines car vous visez l'or olympique? Virez-moi cette barre d'Ovomaltine et filez à Rome.
En Italie, un médaillé d'or reçoit 180 000 euros (172 000 francs), 90 000 euros (86 000 francs) pour l'argent et 60 000 (57 000) pour le bronze. En plus de ces primes financières, les athlètes italiens peuvent bénéficier de pensions à vie en reconnaissance de leurs contributions au sport national. Grazie mille.
En revanche, le pays soutient ses athlètes grâce à des programmes de financement qui couvrent les coûts d'entraînement, de voyage, de logement, d'équipement...
Mais ils ne reçoivent pas de primes de la part du gouvernement pour leurs médailles à proprement parler. Les fédérations, elles, récompensent parfois certains sportifs.
Le Royaume-Uni n'offre pas de primes aux médaillés olympiques. Cependant, un peu comme leurs camarades norvégiens, les athlètes britanniques bénéficient d'un financement pour leur entraînement et leur préparation via UK Sport, un système financé par la loterie nationale.
Cela dit, les médaillés reçoivent tout de même (pas toujours, mais souvent) des honneurs et des titres, tels que les distinctions de l'Ordre de l'Empire britannique, en reconnaissance de leurs réalisations. Pas de thunes, mais un titre façon «Sir Michael de Cornouaille de South West» à coller sur sa boîte aux lettres, et un bisou sur le front.
Les médaillés olympiques reçoivent des primes significatives en Corée du Sud: environ 55 000 francs pour une médaille d'or, 23 000 pour une d'argent et 14 000 pour le bronze. Vous noterez ainsi l'écart monstrueux entre la première et la deuxième place en termes de récompense. Ici, on veut l'or, point.
Mais surtout, les médaillés sont exemptés du service militaire obligatoire, un avantage très apprécié dans un pays où ce service est obligatoire et dure minimum 18 mois. Bonne ambiance.
Les athlètes qui remportent des médailles aux Jeux Olympiques reçoivent des récompenses très, trèèès généreuses. Pour une médaille d'or, la prime est de 400 000 manats azerbaïdjanais, soit environ 210 000 francs suisses. Les médaillés d'argent reçoivent environ 200 000 manats (105 000 francs), et les médaillés de bronze obtiennent environ 100 000 manats (52 000 francs). C'est beaucoup, d'autant plus que le salaire moyen se situe autour de 450 francs.
ET C'EST PAS TOUT. En plus de ces primes, les médaillés reçoivent souvent des appartements, particulièrement à Bakou, la capitale, en reconnaissance de leurs réalisations.
En plus des primes (environ 54 000 francs pour une médaille d'or), les athlètes russes médaillés peuvent recevoir des voitures et des appartements offerts par le gouvernement et des entreprises privées.
Après, la Russie est le pays qui compte le plus d'athlètes olympiques médaillés disqualifiés pour dopage. On y aime vraiiiiment beaucoup les médailles. Pour le moment, en raison de sa guerre contre l'Ukraine, la Russie n'a de toute façon pas le droit de concourir; certains athlètes russes ont été autorisés participer sous bannière neutre.
Les gouvernements régionaux et les entreprises privées offrent souvent des biens immobiliers aux médaillés olympiques, en plus des primes financières.
Ainsi, les athlètes peuvent recevoir des terrains, des appartements et même des offres d'emploi lucratives dans des entreprises publiques et privées. Allez, une médaille et une reconversion, ça va bien se passer.
Là-bas, en plus des primes immédiates qui atteignent de jolies sommes, les médaillés olympiques reçoivent aussi une pension à vie. Par exemple, une médaille d'or est récompensée par une prime de 1 million de ringgits malaisiens (presque 200 000 francs). C'est beaucoup.
Mais ce n'est pas tout. La médaille d'or s'accompagne également d'une pension mensuelle à vie d'environ 5 000 ringgits (à peu près 958 francs). C'est moins, mais on valide le concept de l'argent de poche qui tombe sans réfléchir, un peu comme pour certains politiciens. Les médaillés d'argent et de bronze reçoivent aussi des pensions, mais de plus petits montants.