Les biathlètes suisses ont pris date avec les Jeux olympiques
Le patron des Mondiaux de Lenzerheide Jürg Capol avait pronostiqué deux breloques, lorsqu'on lui avait demandé en début de quinzaine un pronostic concernant l'équipe de Suisse. Le bilan est finalement bien maigre: zéro pointé, comme lors des précédentes éditions.
Le fait que les biathlètes suisses ne figurent pas au tableau des médailles ne signifie toutefois pas qu'ils sont passés au travers de ces Championnats du monde qu'ils préparaient de longue date. C'est même tout le contraire.
La Suisse a multiplié cette année les places d'honneur et n'a jamais été aussi proche de rééditer l'exploit de Selina Gasparin, argentée aux Jeux olympiques de Sotchi. Il y a d'abord eu le chocolat de Lena Häcki-Gross lors du sprint d'ouverture, à 1"4 du podium, puis sa cinquième place lors de la poursuite qui a suivi.
Niklas Hartweg peut également se satisfaire de sa quinzaine. Cinquième de l'individuel, il a échoué à 16 secondes du troisième, à cause d'une faute sur son 20e et dernier tir de la journée. Sans, il aurait accroché le podium. Mais voilà, cette dernière cible est aussi «la plus difficile» à blanchir, «quand on sait que l'on joue quelque chose», nous avait confié avant la course son coéquipier Arnaud Du Pasquier, actif en Coupe d'Europe.
La Suisse était également proche du compte en relais mixte. Sixième à moins de 30 secondes du bronze dans le format à quatre, elle a surtout terminé quatrième de l'épreuve simple. Là encore, la paire Hartweg-Baserga s'est inclinée pour moins de quatre secondes.
En fait, ça n'a tout simplement pas voulu sourire pour les biathlètes suisses, et Niklas Hartweg lui-même résume parfaitement la situation. «Il n'a pas manqué grand chose pour rentrer à la maison avec une, deux voire trois médailles», a-t-il déclaré auprès de CH Media, groupe auquel watson appartient.
Tout cela laisse présager de belles choses pour les Jeux olympiques d'hiver de Milan-Cortina l'an prochain. Si le nordique ne rivalisera pas au tableau des médailles avec l'alpin, le biathlon pourrait bien apporter sa pierre à l'édifice, en égalant ou dépassant son meilleur bilan, obtenu en Russie il y a un peu plus de dix ans maintenant.
Surtout que le stade d'Antholz-Anterselva, site d'accueil des épreuves olympiques, semble convenir aux Helvètes. Lena Häcki-Gross y a remporté sa première course de Coupe du monde, et lors de la dernière étape en janvier dernier, les Suisses ont signé six «Top 10» en autant de départs. Il convient aussi de rappeler qu'Antholz est un site d'altitude, au même titre que celui de Lenzerheide, où les Suisses ont leurs habitudes à l'année. Ils évolueront donc en Italie dans des conditions similaires à celles où ils s'entraînent. De bonne augure.


