Sans Novak Djokovic, c'est un tout autre Open d'Australie qui se jouerait. Malgré tout le contexte extra-sportif qui lui est défavorable, le Serbe reste le grand favori du tournoi.
Le numéro un mondial doit affronter son compatriote Miomir Kecmanovic au premier tour. Mais s'il doit définitivement quitter l'Australie, il sera remplacé par un lucky loser – autrement dit, un joueur qui a perdu au troisième tour des qualifications.
Une absence de Djokovic ouvrirait sérieusement la voie vers le sacre aux outsiders Daniil Medvedev, numéro deux mondial, et à l'Allemand Alexander Zverev (numéro trois), pour ne citer qu'eux. Zverev est placé dans la même partie de tableau que Djokovic. Logiquement, ils devraient s'affronter en demi-finale. Autant dire que l'Allemand serait soulagé de pouvoir défier un autre adversaire, contre qui il partirait favori.
Une finale Medvedev - Zverev le 30 janvier serait le scénario le plus probable au vu des résultats des deux joueurs ces derniers mois.
Mais il ne faudra pas non plus trop sous-estimer Rafael Nadal. Après plusieurs mois d'absence à cause d'une blessure à un pied, l'Espagnol a remporté la semaine passée le tournoi ATP 250 de Melbourne.
Et connaissant la force mentale du Majorquin, on peut penser qu'il a une chance de créer des surprises face aux meilleurs joueurs du moment. Comme Djokovic, lui aussi battrait le record de titres en Grand Chelem en cas de sacre à l'Open d'Australie. Une motivation supplémentaire donc. En quarts, Nadal pourrait croiser la route de Zverev.
Pour Djokovic, la suite de la saison s'annonce compliquée s'il persiste à ne pas vouloir se faire vacciner. Le Serbe ne pourra par exemple pas jouer les Masters 1000 d'Indian Wells et Miami en mars, puisque la vaccination – sans exemption possible – est obligatoire pour rentrer aux Etats-Unis.
Il aura, par contre, le droit de s'aligner à Roland-Garros (22 mai - 5 juin), en respectant une bulle sanitaire stricte.
Covid-19 : les sportifs non vaccinés pourront participer aux grandes compétitions car "la bulle sanitaire le permettra", explique Roxana Maracineanuhttps://t.co/Aw4ctbnRBQ pic.twitter.com/eoJCWgQfNl
— franceinfo (@franceinfo) January 7, 2022
Mais le numéro un mondial risque de voir sa préparation sur terre battue en Europe perturbée par les restrictions de voyage, les quarantaines obligatoires et autres barrières pour les non-vaccinés. Pas l'idéal pour préparer un rendez-vous du Grand Chelem...
Et puis il y a toujours la crainte, pour Djokovic, de ne plus pouvoir fouler le sol australien pendant trois ans. Sachant qu'il a déjà remporté 9 de ses 20 titres du Grand Chelem aux antipodes, il se priverait de bonnes occasions pour battre le record. Sans compter que la menace d'une exclusion du circuit pendant 3 ans plane toujours s'il s'avère que «Nole» a bel et bien falsifié son certificat Covid. Si elle est appliquée, elle mettrait quasiment fin à la carrière et aux rêves du Serbe de 34 ans de devenir le meilleur joueur de l'Histoire. (yog)