Novak Djokovic a pleuré après sa défaite en trois sets en finale de l'US Open contre Daniil Medevev, et ce n'était pas seulement parce que le Russe venait de le priver d'un double exploit: réussir le Grand Chelem calendaire et devancer Federer et Nadal au nombre de Majeurs remportés (21).
Non, si le No 1 mondial n'a pu retenir ses larmes, c'est surtout parce qu'il a ressenti pour la première fois quelque chose qui lui a toujours échappé, et dont le manque l'a toujours affecté: l'amour du public. «Tout ce qu’il a toujours voulu un peu forcer en gagnant, il l’obtient finalement en perdant le match de sa vie», a d'ailleurs remarqué Laurent Salvaudon (RMC Sport) sur Twitter.
Novak Djokovic, bien sûr, avait déjà eu droit à quelques élans d'affection du public par le passé, mais c'était souvent après les matches (comme en finale de Roland 2015 contre Stan) et jamais pendant, et jamais non plus avec une telle ferveur.
Dimanche à New York, des «Nole», «Nole» descendaient des tribunes lors du premier set déjà, et ça a duré toute la partie. La foule lui était tellement acquise qu'elle a même perturbé le service de Daniil Medvedev en applaudissant certaines de ses erreurs.
Djokovic est très clairement déstabilisé avec un public qui le soutient. Il ne sait pas comment gérer ça
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) September 12, 2021
Ovationné au dernier changement de côté, le Serbe a fini par craquer sur sa chaise. Il s'est caché derrière sa serviette et a fondu en larmes.
Djokovic is in tears at the changeover. 😥 #usopen pic.twitter.com/UcwP6PQHrS
— Tennis GIFs 🎾🎥 (@tennis_gifs) September 12, 2021
«Djoko» a découvert l'amour du public dimanche et il en a été tout retourné.
Journaliste et commentateur, Cédric Drouet s'attend à ce qu'il y ait «un avant et un après New York» pour Djokovic (34 ans). «Je dis depuis longtemps qu'il deviendra populaire quand il commencera à vieillir et à perdre.» En sport, les mythes se forgent aussi dans les grandes défaites.