Brian Keller, alias Carlos, fait encore parler de lui. Connu pour ses démêlés avec la justice en Suisse, il se lance maintenant dans une nouvelle aventure, la boxe. Celui qui a souvent eu droit à des traitements particuliers lorsqu'il était en prison s’est présenté ce samedi devant les médias aux côtés de son adversaire Claude Wilfried, lors d’une conférence de presse organisée à Winterthour.
Objectif? Parler des coulisses de leur futur combat. Pour Keller, ce sera une grande première – son tout premier combat officiel.
Aujourd'hui, «perdre n’est pas une option», a-t-il déclaré. À ses yeux, les bagarres dans la rue étaient une question d’ego et d’honneur. Mais cette fois, c’est différent.
Il n’a rien voulu dire sur ses faiblesses ou les points qu’il doit encore améliorer avant le combat.
Depuis sa libération en octobre 2024, Keller consacre tout son temps à la boxe. Il partage d'ailleurs régulièrement des vidéos de ses entraînements sur les réseaux sociaux.
Il rêvait déjà de devenir boxeur professionnel quand il était encore en prison. Mais pour obtenir une licence en Suisse, il faut d’abord avoir combattu en amateur. C’est l’objectif de ce duel contre Claude Wilfried: franchir cette première étape
Wilfried, son adversaire, est Français. Il ne connaissait pas le passé médiatisé de Keller. «Je ne savais pas qui c’était», a-t-il confié. Lui-même est judoka de formation. Ce combat sera aussi son tout premier en boxe.
Le combat aura lieu le 26 avril à Winterthour. Il est organisé par Mustaf «Musti» Kicaj, plusieurs fois champion du monde de muay-thaï. Les billets vont de 30 à 250 francs. Le combat pourra aussi être suivi en livestream sur YouTube pour 20 francs. Une partie des recettes sera reversée à des projets en Afrique. Wilfried a déjà reçu un cachet fixe. Pour Keller, tout dépendra du succès des ventes.
Sur TikTok, certains internautes pensent que le combat est arrangé, comme rapporte le Blick. Ces derniers soupçonnent le français d’avoir été payé pour perdre rapidement. Des rumeurs formellement démenties par l'organisateur du combat, Musti Kicaj.
Mais rien n’est encore garanti. Même en cas de victoire, la licence de boxe pourrait lui être refusée à cause de son passé. La fédération suisse ne s’est pas encore prononcée. (lia)