La Zana Cup, un rendez-vous du basket junior en Suisse romande, s’ouvre ce vendredi à Vevey dans une ambiance pesante. Au cœur de la polémique: la participation du Maccabi Tel Aviv, accusé par des militants propalestiniens et plusieurs élus locaux d’afficher son soutien à la politique d’Israël.
Deux semaines avant le coup d’envoi, la Municipalité a retiré sa subvention de 1000 francs, rapporte la RTS. Laurie Willomet, municipale en charge des sports, a expliqué vouloir envoyer «un signal fort» pour marquer la solidarité de la Ville avec la Palestine et pointer des risques sécuritaires.
Mais les organisateurs, menés par Nathan Zana, ont refusé de céder. «On parle de gamins qui viennent des quatre coins de l’Europe», a-t-il déclaré à la RTS, rappelant que le tournoi doit rester un moment de sport et de paix. Dans 20 Minutes, il souligne aussi que la compétition porte le nom de son père, qui a toujours défendu le dialogue israélo-palestinien.
Face aux pressions, les autorités ont imposé des conditions strictes: pas de drapeaux, pas de symboles politiques, des maillots neutres. Le Maccabi jouera sous bannière blanche. Un investisseur privé s’est par ailleurs mobilisé pour compenser le retrait du soutien communal.
À gauche, certains dénoncent une «demi-mesure». Le parti Décroissance Alternatives et l’ancien conseiller d’Etat vaudois Pierre Chiffelle réclament l’interdiction pure et simple du tournoi. Ils appellaient à manifester ce vendredi soir à Vevey, casseroles à la main et drapeaux palestiniens en vue.
Un dispositif policier renforcé est prévu à la Galerie du Rivage, où se joueront les matchs. Reste à savoir si le sport parviendra à s’imposer face à la polémique. (jah)