Un radar-tronçon sera installé dans le canton de Neuchâtel en 2026, rapportent nos confrères de la radio neuchâteloise RTN. En cours d'homologation, l'appareil sera mis en place en 2026. Mais de quoi diable s'agit-il et en quoi est-il si différent des radars les plus classiques? L'Office fédéral des routes (Ofrou) n'a pas encore publiquement communiqué sur cet appareil, nous explique Olivier Floc'hic en charge de la communication.
«L'appareil est encore en cours d'homologation», souligne le représentant de l'Ofrou. En effet, l'appareil qui va être déployé sur la route montante des Gorges du Seyon, entre la capitale neuchâteloise et La Chaux-de-Fonds, est très particulier. La dernière fois qu'un tel outil a été déployé en Romandie, c'était fin août 2014, dans le canton de Vaud. L'installation, toujours active, se situe sur le tronçon entre Vallorbe et l'échangeur d'Essert-Pittet nous indique-t-on à l'Ofrou.
Ce tronçon vaudois comme le Neuchâtelois n'ont pas été choisis au hasard. «Ce sont des points noirs», nous explique Olivier Floc'hic. «Cela signifie que sur une route, on constate huit accidents ou plus sur une année et qu'aucune autre mesure n'est efficace, comme les radars fixes». Ces derniers ne répondent pas aux besoins sur ces tronçons, car les gens freinent avant et accélèrent après. C'est le cas typiquement pour les Gorges du Seyon où un radar fixe se situe à la sortie de la partie la plus sinueuse du parcours.
La particularité de ces voies de circulation – outre les dangers classiques, c'est de subir particulièrement les affres de la nature, comme le verglas et, les chutes de pierre qui sont risquées à haute vitesse. Et le responsable nous l'assure, les radars-tronçon remplissent leurs objectifs et les accidents diminuent: un «point noir» de moins sur la carte de l'Ofrou.
Le système est plutôt simple: un premier appareil photographie les plaques de tous les véhicules qui entrent sur le tronçon. Un second dispositif scanne les véhicules à la sortie. La machine calcule la vitesse moyenne de chaque véhicule.
«Si tout va bien, les images des voitures sont gardées en mémoire que le temps du passage, puis sont effacées», nous explique Olivier Floc'hic. «Seules les informations sur les véhicules qui ont enfreint la limitation sont gardées.» C'est la police cantonale qui est, ensuite, en charge de sanctionner les chauffards.
C'est pour cela que ces installations ont besoin d'homologations très spéciales. «La collecte des informations doit être indiscutable», confirme le porte-parole. Le radar qui sera installé dans le canton de Neuchâtel est «passablement différent» de son cousin vaudois. C'est en quelque sorte du sur-mesure, comprend-on.
Le coût de l'installation du radar-tronçon est assumé par la Confédération, mais le fruit des amendes éventuelles, lui, tombe dans les caisses du canton où la machine est installée.
Le coût de l'installation vaudoise était d'environ trois millions, nous précise-t-on du côté de l'Ofrou. Le but de l'installation neuchâteloise est d'être aussi performante, mais à un coût inférieur.