Voici ce que contenaient les groupes racistes de la police lausannoise
La RTS a mis la main sur un dossier de 2500 pages contenant les échanges des fameux groupes WhatsApp de la police lausannoise.
Il existait deux groupes, le premier, «Pirate F» comptait 50 membres, la moitié y tenait des propos racistes, sexistes ou antisémites, parfois les trois à la fois. Le seccond, «Les Cavaliers», n'en comptait que six. Certains de ces individus travaillent toujours pour la police lausannoise, rappelle le média public . Qui précise que si tous ne partagent pas de propos pénalement répréhensibles, ceux-ci «ne suscitent aucune désapprobation» chez leurs collègues. Ce qui semble témoigner de l'impunité ressentie des «brebis galeuses» de la police
Si quelques messages avaient déjà été présentés par la Municipalité en août 2025, la totalité du dossier montre l'étendue des dérives et stéréotypes violents. Tout y passe: racisme, sexisme, antisémitisme, islamophobie, ...
Florilège de contenus racistes à la police
Personne ne réagira pour désapprouver ce propos, note la RTS.
Le Trisotto»
Quelqu'un répond alors que c'est une «blague de shoah».
Mais les échanges sexistes s'enchainent aussi. Lorsqu'un agent partage un article de 20 Minutes évoquant un religieux saoudien qui affirme que les femmes ont «un quart de cerveau», l'agent dit qu'il a «tellement raison», un collègue abonde: «Enfin un chic type qui aborde les sujets sérieux».
Au sujet du recrutement d'une collègue policière, quelqu'un écrit:
Un autre répond:
Et le groupe contenait également des photos de femmes faisant des fellations et autres contenus à caractère sexuel.
Mais il est aussi question de violences policières. Au sujet des militants du Mormont, un agent demande à ses collègues sur place:
Un autre:
On lui répond alors ceci:
Et lorsqu'on évoque le cas d'un agent légèrement blessé lors d'une intervention, un policier écrit que «perso» il aurait tiré, sans en avoir «rien à foutre de la procédure pénale», ce à quoi une collègue acquiesce un sobre «Moi aussi».
Enfin, si ces éléments jettent déjà un voile sombre sur l'image de la police, il y a surement pire, avance la RTS. Voici ce que le groupe a échangé au début de l'affaire, en 2023, alors qu'une photo d'un policier se moquant du décès de Mike Ben Peter est diffusée par Mise au Point:
Puis un agent suggère «un reset de ce groupe, comme on avait fait pour moi.» (hun)
