William s'est déjà emparé du pouvoir
Ce n'est plus un scoop. Après le règne flegmatique et honorable d'Elizabeth II, celui plus modeste de Charles III, l'ère de William V approche. Et c'est peu dire qu'elle s'annonce brutale.
Ce n'est pas pour rien que le prince de Galles a récemment adopté la barbe, comme d'autres souverains britanniques aux penchants tyranniques, de Richard III à Henri VIII, avant lui.
Sans aller jusqu'à imiter son lointain ancêtre et faire décapiter sa propre épouse, William est d'ores et déjà prêt à trancher des têtes au sein de sa propre famille.
Un sommet familial sous tension
Les premiers à goûter au style impitoyable du futur roi de 42 ans ne sont autres que son oncle et sa tante, le prince Andrew et son ex-femme, Sarah Ferguson, tous deux frappés du sceau de la déchéance.
Selon la journaliste Emily Maitlis de la BBC, un «sommet familial» se serait tenu pas plus tard que la semaine passée au Royal Lodge, le fameux manoir de 30 pièces d'Andrew auquel l'ancien duc s'accroche mordicus, pour décider de leur sort.
Face à cet oncle rebelle qui refuse de quitter les lieux, William aurait ainsi déployé les grands moyens - et les menaces. Si Andrew ne fait pas ses cartons pour un logement plus simple et moins coûteux, ses filles, les propres cousines du roi, les princesses Eugenie et Beatrice, se verraient à leur tour dépouillées de tous leurs titres.
Selon la journaliste, William aurait été clair: «Vous devez faire en sorte que votre père quitte Royal Lodge; sinon, nous commencerons à réexaminer l'état de vos propres titres».
Bien que la tenue de cette réunion soit contestée par d'autres tabloïds, dont le Sun, toutes les sources s'accordent sur le fait qu'en coulisses, le prince a activement participé à la mise au ban définitive de son oncle. Mais pas seulement.
Harry et Meghan sur la sellette
A en croire des proches du futur souverain dans le Daily Beast, à peine monté sur le trône, William prévoit ainsi de faire le ménage et de mener des réformes «radicales». Bien inspiré par l'ancienne reine du Danemark, Margrethe II, qui a déchu de leurs titres princiers quatre de ses petits-enfants, il commencera par faire ratifier un décret royal par le Parlement britannique dans les premières semaines de son règne.
Ces «lettres patentes» prévoient purement et simplement de «retirer les titres princiers à tous les membres de la famille royale qui n'exercent pas de fonctions officielles».
Outre Andrew, sont également concernées Beatrice, Eugenie, ainsi que le prince Harry et ses enfants, Archie et Lilibet. Quant à Meghan, elle se verrait également privée de son titre d'Altesse et de duchesse de Sussex, qu'elle continue d'utiliser allègrement.
A en croire le Daily Beast, les propres enfants du roi sont concernés: même George, Charlotte et Louis pourraient voir leurs titres mis de côté de manière informelle jusqu'à leur majorité, afin qu'ils puissent décider eux-mêmes s'ils souhaitent s'engager pleinement dans la famille royale ou mener une vie de citoyens privés.
Une même source précise par ailleurs qu'ils ne sont jamais appelés «prince» ou «princesse» par leurs parents, leurs professeurs, le personnel ou leur famille.
Le style William
Toujours selon des amis du prince, William se serait montré particulièrement frustré par la gestion passive et hésitante de son père du «cas Andrew». Malade, affaibli et réfractaire aux conflits, Charles III aurait trop tardé à empoigner les scandales successifs de son frère cadet.
«Le fiasco traînait depuis des années et Charles n'a finalement agi que sous la pression de plus en plus pressante de son fils et héritier», constate le Beast.
Dans une démonstration audacieuse de son influence croissante, c'est donc le futur roi qui aurait coordonné les démarches pour amener Andrew à renoncer à son titre, chose que l'équipe de Charles avait longtemps qualifiée d'impossible, d'irréalisable et d'inutile. L'expulsion imminente d'Andrew de Royal Lodge (qui ne serait qu'une question de temps, à en croire des initiés), est un autre signe de sa prise de pouvoir.
«Alors que son père préférait ne pas être mêlé à ces affaires, William, de toute évidence, n'a pas ce genre de sensibilité», constate la chroniqueuse Maureen Callahan dans le Mail.
Résolument tourné vers l'avenir, déterminé à préserver le peu d'honneur qu'il reste à l'institution, William a déjà pris les rênes - pendant que Charles, de son côté, semble avoir quasiment renoncé à la couronne.
Après avoir écarté Andrew et Fergie, William est sur le point de couper les derniers ponts qui lient Harry et Meghan à la racine. Et, à en juger par la rancoeur profonde qu'il nourrit à leur égard depuis cinq ans, il ne faut pas compter sur le prince pour faire preuve de merci.



