Max Verstappen va piloter pour une écurie suisse
Depuis que Max Verstappen a obtenu, à la mi-septembre au volant d’une Porsche bridée, sa licence lui permettant de participer aux courses les plus prestigieuses disputées sur la redoutable Boucle nord du Nürburgring, une question taraudait les esprits: sera-t-il aligné ce week-end avec l’écurie suisse Emil Frey Racing, à l’occasion de l’ADAC Barbarossapreis? On parle ici de l'avant-dernière manche de la Nürburgring Langstrecken-Serie (NLS), le championnat d’endurance couru sur le mythique circuit allemand.
Motorsport et Motorsport Magazin, bien informés, laissaient entendre que Verstappen prendrait bel et bien le départ. Sa venue restait toutefois «tenue secrète», soulignait le magazine allemand. Mais mercredi, dans un communiqué paru sur son site officiel, le Néerlandais a levé le voile: il fera samedi ses grands débuts en GT3 avec Emil Frey Racing. «Je suis passionné par la course automobile, même en dehors de la F1», a-t-il fait savoir.
Son engagement en Allemagne n’a rien de très étonnant, cette course – seulement deux semaines après l’obtention de sa licence – s’inscrivant parfaitement dans son calendrier, la F1 étant en pause entre les Grands Prix d’Azerbaïdjan et de Singapour. Elle lui offre également une rare occasion de s’aligner en compétition sur le Nürburgring, avant les 24 Heures disputées en mai prochain sur ce même circuit, auxquelles il pourrait aussi participer. «Mon rêve est de prendre part un jour à cette course», a-t-il rappelé dans son communiqué.
Mais pourquoi Max Verstappen s'engage-t-il en GT3 avec une écurie suisse? La collaboration entre le quadruple champion du monde de F1 et Emil Frey Racing a débuté il y a quelques années, lorsque le Néerlandais, patron de Verstappen.com, cherchait une structure capable d'exploiter son équipe, reposant alors uniquement sur son image personnelle.
Concrètement, Thierry Vermeulen, fils de son manager Raymond Vermeulen, et Chris Lulham, que Verstappen a souhaité faire passer du sim racing à la piste, pilotent des Ferrari 296 GT3 de l’écurie argovienne, cela sous la bannière Verstappen.com, en championnat DTM ainsi qu'en GT World Challenge Europe Sprint Cup. Les véhicules arborent bien entendu le logo Red Bull.
Max Verstappen met également son expérience au service du développement des voitures, participant à des tests, notamment au Portugal. En mai dernier, il en réalisait un nouveau, cette fois sur le Nürburgring, où il battait sous un faux nom le record GT3 de la Boucle nord.
Cette performance faisait alors figure de premier pas vers ses débuts officiels dans la catégorie, attendus ce samedi sur le Nürburgring, aux côtés de Chris Lulham et avec le soutien logique de l’équipe de Safenwil. Avant, très probablement, de viser plus haut: les 24 Heures, que le champion de F1 a déjà remportées, mais sur simulateur.