Sauf gros plan sur le visage, vous n'aurez peut-être pas l'occasion d'apercevoir le tatouage de l'attaquant anglais Phil Foden contre la Suisse samedi. Pour deux raisons. La première, c'est que l'ailier droit des Three Lions court particulièrement vite (avec ou sans ballon, d'ailleurs). La seconde? Ce tatouage dans le cou, juste sous l'oreille droite, est petit et discret. Il s'agit du nombre 47, à l'encre noire. Sans rien d'autre à côté.
Qui suit un peu la Premier League anglaise ou la Ligue des champions sait que Phil Foden porte le numéro 47 avec Manchester City. Et ce depuis ses débuts avec les Citizens en 2017. Logique, donc, de le retrouver dessiné dans sa peau (depuis 2023). Ce qui l'est moins, c'est le choix de ce nombre comme numéro fétiche, alors même qu'il n'a jamais été porté par une légende du football ou ne signifie rien dans l'histoire de Manchester City ou de la ville. Mais pour Phil Foden, le 47 veut dire beaucoup.
«C’était l’âge de mon grand-père lorsqu’il est mort», a confié – dans des propos repris par Mirror – l'ailier, qui entretenait une relation fusionnelle avec son grand-papa Ronnie, un grand fan de City par ailleurs, même si elle s'est terminée très tôt.
A tel point que Phil Foden a décliné la proposition de Manchester City de reprendre le 10 – un numéro autrement plus mythique dans l'Histoire du football – quand son propriétaire, Sergio Aguero, a quitté le club en 2021.
Pour l'attaquant anglais, ce n'est pas un problème de porter un numéro qui n'a pas (encore) marqué ce sport. Bien au contraire! «J'aimerais créer mon propre héritage», confie-t-il.
Mais à l'Euro, Phil Foden a dû troquer son habituel 47 contre le 11. La faute au règlement de l'UEFA, qui oblige les sélections nationales à attribuer leurs numéros de 1 à 26, mais pas au-delà.
Les fans de la Nati espèrent sans doute très fort que l'ailier droit de l'Angleterre soit superstitieux et que ne pas porter – sur le maillot, vous l'aurez compris – son nombre fétiche puisse le déstabiliser. En quatre matchs dans le tournoi, il n'a ni marqué ni délivré de passe décisive...
Les Helvètes doivent aussi croiser les doigts pour que le second tatouage de Foden sur le cou, de l'autre côté, ne reflète pas la réalité dans cet Euro. Le tatouage en question? La phrase «Sky is the limit» («La limite, c'est le ciel», en version française). Autrement dit: il n'y a pas de limite. En espérant toutefois que celle de Foden et de ses coéquipiers samedi à Düsseldorf s'appelle par exemple Yann Sommer ou Manuel Akanji.