Si vous voulez vous faire une idée de la tension qui habite les coachs sous pression, regardez Massimiliano Allegri mercredi soir! L'entraîneur de la Juventus, critiqué pour les résultats insuffisants de son équipe (seulement 4e de Serie A, à 25 points du champion, l'Inter) et sur la sellette, a totalement craqué en finale de la Coupe d'Italie à Rome.
La scène a lieu au bout du temps additionnel, alors que la Juventus mène 1-0 contre l'Atalanta. Allegri n'est pas d'accord avec une décision arbitrale – un penalty non sifflé en faveur des Turinois – et le fait savoir de la manière la plus spectaculaire. Dans l'ordre: il arrache sa veste, va hurler contre le quatrième arbitre quasiment front contre front, file derrière son banc et fracasse un panneau publicitaire en shootant dedans. Un pétage de plombs qui vaut logiquement un carton rouge au technicien.
Mais le «show Allegri» n'est pas terminé. Expulsé, l'Italien de 56 ans revient sur le terrain, applaudit ironiquement l'arbitre, va à nouveau intimider le quatrième officiel et rentre finalement au vestiaire sous les recommandations de son staff, non sans avoir crié toute sa rage en direction de la tribune et enlevé puis jeté au sol sa cravate. Même la chemise a failli y passer!
Sans son entraîneur, la Juventus a tenu et s'est offert son premier trophée – toutes compétitions confondues – depuis 2021. La seule réussite de la partie est l'œuvre de Dusan Vlahovic à la 4e minute. A la fin du match, Massimiliano Allegri avait, lui, retrouvé son sourire et sa veste. Son coup de sang? «C'est quelque chose de normal dans une finale, dans un match avec un tel enjeu», s'est-il défendu. Pas sûr que les dirigeants du foot italien l'entendent de cette oreille... (yog)