Il fallait avoir les yeux bien décollés samedi lors du match de Super League Yverdon-Young Boys (2-2) pour reconnaître son équipe. La faute à la couleur très proche des équipements des deux formations. Les Vaudois évoluaient tout en vert, alors que les Bernois arboraient un nouvel uniforme entièrement turquoise. Il s'agit du kit third du club de la capitale, dont la couleur est un hommage à l'Aar, la rivière qui traverse Berne.
La ressemblance des équipements a rendu difficile la différenciation des équipes (c'est pourtant leur fonction première), et donc altéré la vision du match pour les spectateurs et téléspectateurs. Certains d'entre eux s'en sont plaints sur les réseaux sociaux.
«Quelques spectateurs nous ont aussi fait part de leur étonnement, au stade», fait savoir Loris Tschanz, le responsable de la communication d'Yverdon-Sport. Et les joueurs, ont-ils été dérangés? «Non, pas à ce que je sache. Aucun d'entre eux n'a évoqué le sujet publiquement», précise Loris Tschanz.
Ce cas de figure – très rare – n'a en tout cas pas échappé à la Swiss Football League, organisatrice de la Super League. «Oui, on a eu des échos et on en a parlé», témoigne Philippe Guggisberg, son chef communication. «Moi aussi, j'ai eu de la peine à distinguer les deux équipes en regardant les highlights du match», reconnaît-il. Philippe Guggisberg informe que cette situation sera encore discutée au sein de l'instance, histoire qu'elle ne se reproduise pas.
Reste une question: comment deux équipements si proches ont pu être validés? «Avant le début de la saison, la Swiss Football League passe en revue chaque rencontre avec un responsable des arbitres et on décide, ensemble, des tenues portées par les deux équipes», explique Philippe Guggisberg. Cet Yverdon-YB n'a pourtant pas échappé au protocole.
Allowing YB to debut their new limited-edition light blue kit away to Yverdon-Sport who play in green was a choice. #YSYB pic.twitter.com/Jh1UMUN5Xz
— Craig King - 𝗙𝗼𝗼𝘁𝗯𝗮𝗹𝗹𝗦𝘄𝗶𝘀𝘀EN (@FootballSwissEN) August 10, 2024
Urs Schnyder, au sifflet samedi au Stade Municipal, a donc estimé que les uniformes vaudois et bernois se distinguaient suffisamment. «Parfois, dans le vestiaire, on peut avoir une autre vision que sur le terrain ou à la TV, à cause des éclairages différents, par exemple», observe Philippe Guggisberg.
Loris Tschanz ne veut pas jeter la pierre à l'arbitre non plus:
Tout aurait sans doute été plus simple si les Bernois avaient évolué dans leur tenue jaune et noir habituelle. Mais les fans de ces deux formations à la peine en ce début de saison – Yverdon est 10e du classement, juste devant YB – peuvent se rassurer: si leurs joueurs ont une acuité visuelle suffisante pour distinguer deux équipements si proches, ils devraient facilement voir où sont les cages.