Sport
Interview

Steve Rouiller: «Le championnat est l’objectif principal»

Steve Rouiller et Servette esp
Steve Rouiller réussit sa plus belle saison. image: Keystone
Interview

Steve Rouiller: «Le championnat est l’objectif principal de Servette»

Le capitaine des Grenat est revenu pour watson sur la partie de jeudi soir en Conference League et évoque la grande confiance dans l'équipe malgré un score nul et vierge.
09.03.2024, 07:0209.03.2024, 07:19
Suivez-moi
Plus de «Sport»

Servette n'a pas réussi à passer l'épaule lors du 8e aller de la Conference League. Face aux Tchèques de Plzen et devant plus 15'000 spectateurs, les Grenat n'ont pas trouvé la recette pour faire sauter le verrou. Score final: 0-0.

Mais cette partie a révélé peut-être une chose dans l'échiquier genevois: la Conference League passerait en second plan; le championnat (avec la réelle possibilité de le gagner) serait privilégié. Steve Rouiller, joint par téléphone, nous éclaire.

Steve Rouiller, maintenant que les esprits sont reposés, comment analysez-vous cette partie de jeudi à froid?
STEVE ROUILLER: Je pense qu'on a répondu présent. On savait que ça allait être un match physique avec des duels. Le coach l’avait annoncé en préambule et il était clair que ça n’allait pas être le plus beau match de l’année. Plzen est une équipe robuste qui a aligné beaucoup de matchs sans défaite. On a été solide défensivement. Devant, en première période, ça a été mitigé. Mais en deuxième mi-temps, on a trouvé les espaces et on a créé du danger.

Mais cela reste un match nul, vous ne ressentez pas un goût d'inachevé?
Il faut déjà être solide derrière pour obtenir des résultats. Mais c'est clair que ce sont les buts qui comptent. Jeudi soir, ça ne nous a pas forcément réussi. On aurait aimé prendre un petit avantage pour voyager plus sereinement en République tchèque. Et le Viktoria Plzen est une formation solide à la maison. Il faudra refaire un exploit.

Servette's defender Steve Rouiller, left, fights for the ball with Viktoria Plzen's midfielder Jhon Mosquera, right, during the UEFA Europa Conference League round of 16 first leg soccer mat ...
Steve Rouiller a piloté la défense servetienne, jeudi soir.Keystone

Pour passer l'épaule, ne manque-t-il pas à l'équipe de Servette de jeudi soir un grain de folie?
C’est clair. Après, nous avions des joueurs clés sur le banc, des éléments capables d'amorcer des courses qui font la différence et de casser les lignes. Ces aspects nous ont manqué. La profondeur a aussi fait défaut. Il y avait des espaces pour les mettre en difficulté. Jeudi soir, Ondoua et Samba ont été alignés, ce sont des profils plus défensifs. Habituellement, Cognat évolue à cette place et amène plus offensivement.

Plzen demandait une tactique plus défensive ou était-ce simplement un indice que le championnat compte plus aux yeux du club?
Non, Il nous fallait être fort défensivement. On a un derby important ce week-end (réd: Lausanne-Sport sera sur la route des Grenat dimanche). De plus, Cognat était malade la veille et, par conséquent, diminué physiquement. Ensuite, on n'a pas des millions de possibilités pour remplacer ces trois joueurs (réd: Miroslav Stevanovic, Timothé Cognat et Alexis Antunes).

Le Viktoria Plzen est plus coriace qu'une formation telle que Ludogorets?
Non, pas forcément. On sent que c’est une équipe bien rodée. Derrière, c’est très costaud. Mais je n’étais pas particulièrement impressionné. Je pense qu'on aurait pu faire mieux et être récompensé de nos efforts.

Ne manquait-il pas un peu de fraicheur et de cette fameuse profondeur de banc à Servette?
Le hic, c'est que nous avons des joueurs qui ne peuvent pas jouer en compétitions européennes. Takuma Nishimura et Dylan Bronn auraient été précieux pour ce match. On a quand même des joueurs sur le banc pour faire la différence.

«Des profils comme Cognat et Antunes on n'en a pas 10, mais on a un effectif bien garni»
Steve Rouiller

C’est un peu l’heure des choix à ce moment de la saison, avec une course vers le titre qui semble trotter dans les têtes des joueurs et du staff...
La Conference League, c’est la cerise sur le gâteau, c'est clair. On la joue à fond. Si on se qualifie, c’est top. Mais l’important, c’est de revenir sur Young Boys. On ne va pas délaisser l’Europe, mais il faut opérer des choix intelligents. Et il y a encore la Coupe, et on y pense. Mais nous avons la chance d'avoir un coach qui dirige bien l’effectif et les rotations.

Mais à force de jouer sur trois tableaux, il faudra faire des choix. Le championnat est votre priorité?
Forcément, j'opte pour le championnat. On en parlait, pour rire avec l'équipe, de remporter la Conference League. Mais on sait que c'est utopique. Or, en championnat, on est là et il nous faut titiller Young Boys.

«C’est clair que le championnat est l’objectif principal»
Steve Rouiller

La confiance est dans votre camp, surtout après le limogeage de Raphaël Wicky?
Avec notre bonne série, on ne va pas lâcher d’un millimètre les Bernois. Il est vrai qu'on a la réussite de notre côté pour le moment et on ne doit rien lâcher. Et pour ce faire, la rotation d’équipe doit être bonne. C'est comme ça qu'on pourra espérer faire bonne figure sur tous les tableaux.

«On est sûr de nos forces et je me réjouis d’un sprint final»

Il y a eu un tournant durant la saison pour vous voir autant en confiance en championnat?
La victoire chez eux (réd: 0-1, le 25 février à Berne), ça a lancé un signal. Servette n’est pas là pour rien. Ce n'est pas anodin si on a de si bons résultats en ce moment.

A titre personnel, vous vivez une très belle saison. Peut-on dire que c’est actuellement la meilleure version de Steve Rouiller?
J’en parlais avec ma coach mentale récemment. Techniquement, je n’ai pas l’impression d’être plus fort qu’avant.

«Mais dans l’attitude, pendant le match, j’ai l’impression d’avoir progressé»
Steve Rouiller

Mon langage corporel montre une réelle confiance, c’est l'impression que je renvoie. Physiquement, je suis dans une super forme et je suis très satisfait.

Il y a quelques bobos qui trainent en ce moment?
Des bobos, t’en as forcément quand tu alignes près de 30 matchs. 2-3 alertes, mais sans plus. J’ai pu bien enchaîner et avec la confiance du coach, ça marche bien. Quand tu te sens bien dans la tête, ça se ressent sur le terrain.

Le rapport de confiance avec René Weiler est toujours au beau fixe?
Le rapport est top avec René Weiler. On est les deux à aimer communiquer un maximum. Quand on a des choses à se dire, on se les dit. Son approche me plaît et me donne envie de me battre pour lui sur le terrain et pour l’équipe.

«René Weiler peut me mettre les yeux fermés sur le terrain, je vais me défoncer»
Steve Rouiller
Revivez la finale du Mondial Argentine - France en images
1 / 19
Revivez la finale du Mondial Argentine - France en images
source: epa / friedemann vogel
partager sur Facebookpartager sur X
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Les gardiens de hockey souffrent en silence: «Ça fait mal, c'est horrible»
Protégés par un équipement volumineux, les portiers n'en restent pas moins des hommes, au sens premier du terme: chaque saison en moyenne, quatre à cinq pucks glacés en caoutchouc s'écrasent à 160 km/h contre leurs parties intimes.

Entraîneur des gardiens de Genève-Servette, Sébastien Beaulieu l'avoue: «Je suis surpris de ne pas avoir encore entendu une mauvaise histoire sur le sujet, un portier qui aurait dû être amputé d'un testicule par exemple. Parce que recevoir un puck dans les parties intimes est tellement violent.»

L’article