Marco Odermatt est allé chercher le titre olympique en géant. Il rejoint Roger Staub, Heini Hemmi, Max Julen, Carlo Janka dans le club des Suisses en or dans la discipline.
Quelle force de caractère chez Marco Odermatt! Alors qu'il avait connu l'élimination en Super-G, le leader du général de la Coupe du monde se savait très attendu dimanche. Un peu comme à Adelboden en début d'année. En tête après la première manche, le patron du ski masculin (vainqueur de quatre des cinq géants cette saison) a dû puiser dans ses ressources physiques et mentales pour aller chercher cette fantastique médaille d'or à 24 ans.
Parce que Zan Kranjec a réalisé un deuxième parcours incroyable: huitième au terme du tracé initial, le Slovène a sorti une manche de feu. Mais «Odi» a su utiliser à bon escient ses 78 centièmes d'avance pour en conserver 19 à l'arrivée.
La dernière place sur le podium est allée au champion du monde français Mathieu Faivre. Dixième après la première manche, Gino Caviezel a terminé au septième rang.
La première manche avait posé le cadre d'une lutte somptueuses entre cinq hommes. Sous la neige et dans des conditions de visibilité exécrables, Marco Odermatt avait devancé Stefan Brennsteiner de 0''04, Mathieu Faivre de 0''08, Henrik Kristoffersen de 0''12 et Thibaut Favrot de 0''19. Odermatt aurait pu s'offrir une marge plus confortable sans une grosse faute sur le haut du parcours.
Justin Murisier et Loïc Meillard ont connu l'élimination dès la première manche. Justin Murisier a confié s'être trompé dans ses réglages. «J'ai remarqué dès la deuxième porte que je n'avais pas de grip. Je n'ai pas trouvé la solution», a expliqué le Bagnard, 4e du combiné à Pékin.
Loïc Meillard, qui aura encore le slalom pour se refaire, a davantage souffert du manque de visibilité. «Il faut attaquer, mais c'est dur de savoir ce qui se passe sous ses pieds dans ces conditions», a souligné le skieur d'Hérémence, qui est parti à la faute après avoir touché la neige avec une chaussure.