Peter Burling avait déjà secoué le petit monde de la voile en quittant, en avril dernier, Team New Zealand avec lequel il a remporté les trois dernières éditions de la Coupe de l'America, en tant que barreur. Les discussions pour une prolongation n'avaient pas abouti.
Il se murmure que l'implication croissante de Burling dans le circuit SailGP et au sein de la fondation Live Ocean ne convenait pas à son équipe, qui souhaite désormais que ses skippeurs s'engagent pleinement, en raison de cycles de compétition devenus plus courts. «Les exigences à l’égard des membres de l’équipe évoluent», expliquait ainsi Team New Zealand dans son communiqué.
Deux mois plus tard, Peter Burling, 34 ans, surprend une nouvelle fois son monde, puisqu'il s'est engagé avec Luna Rossa, l'un des adversaires les plus coriaces des Kiwis ces dernières années.
Le défi italien, soutenu par Patrizio Bertelli, propriétaire de Prada, était Challenger en 2021 face aux Néo-Zélandais. Battu en finale de la Coupe Louis Vuitton l'an passé, par les Anglais d'Ineos, il semble toujours animé par de grandes ambitions, comme en témoigne ce transfert, comparé par Ouest-France à un départ de Kylian Mbappé du Real Madrid pour le FC Barcelone.
«Nous sommes ravis d’accueillir Peter Burling chez Luna Rossa», a déclaré dans un communiqué Max Sirena, PDG de l'équipe italienne. Il précise que le rôle exact de sa recrue n'est pas encore défini, mais que Burling contribuera «à la fois à la performance en navigation et au développement technique» en vue de la prochaine régate, qui se déroulera à domicile dans la baie de Naples.
Cependant, le protocole provisoire de la 38e édition, présenté en mai par le Defender TNZ, n'autorise que deux ressortissants étrangers en tant que membres d’équipage, sous réserve qu'ils n'aient pas participé à la précédente édition. Tout porte donc à croire que Peter Burling restera sur la terre ferme en 2027.