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Interview

Le Romand Dorian Charnaud défie la mort

Le Romand Dorian Charnaud, 20 ans, défie la mort en faisant du parkour
Dorian Charnaud, un Lausannois de 20 ans tout rond, mange les villes par les toits.image: fred valet
Interview

Ce jeune Romand défie la mort: «A un millimètre près… je tombais»

Dorian Charnaud fait du parkour. Pour se déplacer en ville, ce Lausannois de 20 ans passe de toit en toit, quand le quidam sédentaire commande un Uber. Des «risques calculés» que ses proches ont fini par accepter, même si «la mort rôde». Interview (forcément vertigineuse) avec un faux casse-cou, qui fait des acrobaties sur le bitume et du raffut sur les réseaux sociaux.
17.03.2024, 06:5617.03.2024, 08:45
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Son dada? Passer d'un point A à un point B. Le plus rapidement possible. Mais pas comme vous et nous, en mettant bêtement un pied (gauche) devant l'autre. Le Lausannois Dorian Charnaud, 20 ans tout rond, fait ce que l'on appelle du parkour. Devant des passants médusés et 150 000 abonnés sur Instagram, il saute les murets et les toits, aligne les flips en évitant les flops, «adore la vie», mais risque la mort à chaque fois qu'il envisage de couper par un raccourci.

Un skater sans roulettes? Un Spiderman sans toile? Un Arsène Lupin sans cambriolage? Un gymnaste sans règles du jeu? Sans doute un peu tout cela à la fois. Dorian est surtout un grand enfant qui, un jour, a initié son corps à l'adrénaline, pour ne plus jamais s'en défaire. Sous ses airs de petit génie des maths se cache un bouffeur de bitume, un accro à la liberté, un grand amoureux des villes et des corps en mouvement.

Histoire de comprendre pourquoi s'envoyer en l'air n'empêche pas de garder les pieds sur terre, on a forcé ce faux casse-cou (mais véritable hyperactif) à s'asseoir une bonne heure à une terrasse de café. Un calvaire qu'il a supporté avec de larges sourires et un petit verre d'eau.

Et puis, pour être tout à fait franc, on lui a surtout lancé un SMS dans un élan un brin masochiste, puisqu'à chaque fois que l'on tombe sur l'une de ses vidéos, on ferme les yeux et on grince des dents. De trouille. On va même parfois jusqu'à l'insulter à voix haute et hurler dans un coussin, comme devant un vieux film d'horreur.

Alors, forcément, la discussion a démarré par une remarque doucement désobligeante. Et une bonne partie de l'entretien fricotera avec la mort.

(Rassurez-vous, on a aussi bien rigolé.)

Dorian, il faut que vous sachiez qu'on a eu envie de vous rencontrer parce qu'on déteste ce que vous faites.
Dorian Charnaud: Ah ouais, carrément!

Disons plutôt qu'on a très peur pour vous...
Comme ma mère.

On peut la comprendre, non? La chair de sa chair qui prend des risques tous les jours, ce n'est pas évident.
Oui, cette peur, ma maman la ressent beaucoup. Enfin... elle la ressentait surtout au début. En réalité, tous ceux qui me voient faire un saut sur un toit sont dans l'impossibilité de s'imaginer eux-mêmes sur ce toit.

Parce qu'on vous prend pour un extraterrestre?
Peut-être!

Vous avez conscience que vous effrayez des tas de gens?
Oui. Et, pour être tout à fait honnête, je m'en sers un petit peu parce que la peur, c'est ce qui fait que les gens restent sur ta vidéo jusqu'à la fin.

C'est un peu le jeu des réseaux sociaux, non?
Tout à fait. C'est pourquoi je ne me contente pas de balancer un saut impressionnant, en laissant les gens digérer tous seuls le vertige qui va avec. J'explique toujours le processus, j'essaie de montrer tout le travail qu'il y a derrière, l'entraînement, les préparatifs.

«Il faut que les gens comprennent que les risques sont calculés et que rien n'est envisagé sur un simple coup de tête»

Pas sûr que ça suffise pour rassurer la foule.
Non, vous avez raison, ça ne suffira jamais. Tant que vous ne faites pas vous-même du parkour, c'est difficile d'entendre que ce que je fais n'est pas très risqué.

Comment ça? Sauter d'un toit à un autre, ce n'est «pas très risqué»?
Je dirais que ce n'est pas nécessairement plus risqué que de jouer au rugby ou au football.

C'est tout de même plus dangereux que de vous observer faire des acrobaties sur notre smartphone, vautrés sur le canapé...
Aaaaaah, pas sûr! Comme je le dis souvent à ma grand-mère, on ne prend pas de risque immédiat en restant vautré sur son canapé, mais sur le long terme, ça mène à des maladies de sédentaires. Vivre, c'est risquer de mourir, quoi qu'on fasse. (Il se moque lui-même de sa dernière phrase, dans un éclat de rire.)

Votre grand-maman a peur aussi, j’imagine.
Bien sûr.

Et vous, vous gérez?
Dire que je n'ai pas peur serait un mensonge. J'apprends tous les jours à l'apprivoiser, à vivre avec, à en faire une alliée.

Vous arrive-t-il de renoncer à un saut, quand vous ne le sentez vraiment pas?
Oui, évidemment! Et la gestion de cette peur permet justement de ne pas effectuer le saut de trop. L'entraînement et l'expérience font le reste. Au bout d'un moment, tu connais tes limites. Je sais assez vite quand un défi est à ma portée, quand je suis capable de gérer une distance entre deux toits.

Image
image et montage: fred valet

Dans vos vidéos, vous reproduisez d'ailleurs la distance entre les toits, au sol et au calme. C'est pour rassurer votre public ou un passage obligé?
Je reproduis toujours le saut au sol, avant de me lancer dans les airs. Parfois plusieurs centaines de fois. Pour être absolument certain que c'est faisable. Je nettoie aussi soigneusement les surfaces pour ne pas risquer la glissade.

Ceux qui aiment les probabilités vous diraient qu'il suffit d'un petit écart, d'un coup de vent, d'une feuille morte oubliée sur un toit, pour que ça vire au drame.
Et je suis d'accord avec eux.

«Mais le problème est le même une fois au volant de sa voiture. Un bête moment d'inattention et, bam, c'est l'accident, au revoir!»

La vigilance est toujours à son maximum sur un toit. Je ne m'y suis d'ailleurs jamais blessé. Les accidents surviennent toujours au sol, précisément parce que ce sont des mouvements qui sont devenus de tels automatismes qu'on ne fait plus attention. Au sol, en alignant les gestes simples, on oublie que la mort est omniprésente.

Ah, la mort, on y vient! Question un peu sotte, mais peut-on avoir peur de la mort quand on la défie volontairement?
Bien sûr que j'ai peur de la mort. Je vais vous dire, j'adore la vie au point de...

... au point de risquer de la perdre?
Je ne le dirais pas comme ça, non. Ça va peut-être vous paraître un peu simple, mais j'aime la vie au point de n’avoir absolument pas l'intention de mourir. Vous savez, on ne s'en rend pas bien compte, mais décoller dans une rampe avec un skateboard aux pieds, c’est tout aussi risqué. La planche donne une fausse impression de sécurité et c'est un sport peut-être plus ancré dans l'esprit des gens.

«Forcément, quand on aperçoit un type sauter d'un toit à un autre, on a l'impression qu'il est fou»

Pourquoi les passants sont-ils encore si surpris par le parkour, à votre avis?
Si la pratique s'est démocratisée, on n'en voit pas à chaque coin de rue pour autant. Pourtant, il n'y a rien de très nouveau dans la pratique du parkour. Prenez la préhistoire, ils faisaient tous du parkour pour se déplacer ou chasser. C'est du franchissement d'obstacles. Et ça existe depuis la nuit des temps!

Vous êtes un peu le Tarzan de Lausanne?
Oui, c'est un peu ça, mais il me manque les lianes! Quand je dois me déplacer d'un point A à un point B, je vise au plus court, comme tout le monde. Par exemple, si là on devait rejoindre la gare, vous prendriez logiquement la rue du Petit-Chêne. Et bien, moi, je vais penser «vol d'oiseau» et je repère automatiquement quel obstacle et quel bâtiment je vais pouvoir escalader pour être le plus efficace possible.

Vous avez des dizaines de raccourcis en stock alors!
Oui! J'ai pour habitude de prendre un raccourci près de chez moi, que je ne pourrais même pas envisager si je ne faisais pas de parkour. D'abord mon jardin, puis un mur, puis une barrière et ainsi de suite. A la fin, je gagne cinq minutes. C'est un réflexe. Mais ce n'est pas pour cette raison que je fais ça.

Vous vivez à quel étage?
Aaaah, je vous vois venir! Au 2e étage et oui, il m'est déjà arrivé de grimper depuis le balcon pour rejoindre ma chambre!

Pourquoi vous faites du parkour?
J'aime la beauté du mouvement. Ce que le corps est capable de faire pour se déplacer de manière fluide et souple. Il y a quelque chose de très artistique dans cette discipline, c'est une sorte de danse sur le mobilier urbain.

Vous avez raison! D'ailleurs, ce côté élégant, fluide, artistique, on le retrouve par exemple dans les films, lorsqu'un cambrioleur s'échappe par les toits de Paris, la pierre précieuse dans la poche. On vous prend pour une sorte d'Arsène Lupin parfois, à Lausanne?
C'est intéressant, parce que j'y pense souvent. Lorsqu'on fait des figures au sol, les gens voient de l'amusement, du jeu. En revanche, en hauteur, c'est une autre histoire. La peur prend le dessus. On va me dire que je suis inconscient, que je devrais faire plus attention ou alors j'entends des «qu'est-ce tu fais sur mon toit!» hurlés dans ma direction.

«Quand on vous aperçoit sur un toit ou sur le point d'y accéder, la première réaction n'est jamais très positive. Soit les gens pensent à un cambrioleur, soit ils imaginent que l'on est monté sur le toit pour se faire du mal»

C'est légal de monter sur un toit? Qui plus est pour rejoindre un autre bâtiment en sautant dans le vide?
C'est un peu flou. La police connait de mieux en mieux la discipline et quand on croise des agents, ils nous conseillent effectivement de faire ça ailleurs.

Mais pourquoi faut-il absolument viser les toits?
On peut appeler ça l'étape d'après. Une fois que tu as l'impression d'avoir fait un peu le tour au sol, t’as envie de grimper pour atteindre une tout autre dimension. Et le risque n'est évidemment pas le même.

Ah, ah, vous voyez? Vous cherchez le risque!
Oui, mais du risque calculé, encore une fois. Prendre conscience que l'on est en train de faire quelque chose de dangereux est primordial pour pouvoir envisager les toits.

Dorian, ça fait un quart d'heure que je vous oblige à rester assis. Vous supportez l'effort? Vos jambes vous démangent?
Oh, déjà? Non, ça ne me démange pas, je gère! Mais vous avez raison, je suis un hyperactif. Je tiens rarement en place. Depuis que je suis tout petit.

Vous êtes capable de marcher à côté de vos amis ou de votre maman de manière traditionnelle, sans faire de backflip contre un muret toutes les cinq minutes?
C'est difficile! Comme un architecte ou un photographe, j'ai de la peine à ne pas repérer des spots. Je ne vais pas faire le saut quand je me promène avec des proches, mais mon cerveau est calibré en mode parkour.

Vous en jouez parfois de cette capacité à enjamber un muret rapidement? Surprendre les badauds, les défier?
Alors, je ne dirais pas que j'aime particulièrement défier les gens. Même s'il m'arrive parfois de les amuser, en faisant un petit backflip à côtés d'eux.

Si je vous demande de faire un backflip, là, devant la terrasse, vous le faites?
Oui, je pourrais. D'ailleurs, ça me fait penser qu'on a un petit jeu entre nous, dans le parkour. Pour s'assurer qu'on est toujours capables d'en faire, on se lance des «backflips checks». Mes potes me l’imposent aussi pour rigoler. Si l'un d'eux dit «backflip check», je suis obligé d'en faire un. Où que l'on soit!

Alors: «Backflip check!»

Dorian s'exécute devant nous:

Après avoir ôté sa veste en deux-deux et failli renverser la table, Dorian a sauté si vite que l'on n'a même pas eu le temps de filmer son petit exploit. Voici les rares traces de son backflip.
Après avoir ôté sa veste en deux-deux et failli renverser la table, Dorian a sauté si vite que l'on n'a même pas eu le temps de filmer son petit exploit. Voici les rares traces de son backflip.image: fred valet

Le premier saut périlleux, c'était quand?
En 2017, j'ai fait mon premier backflip dans le jardin, sur un matelas. Mais j'ai commencé à faire du parkour en 2019.

Du coup, cette adrénaline que l'on s'injecte quand on saute d'un toit, vous n’en aviez pas besoin avant ou vous la trouviez ailleurs?
J'ai découvert l'adrénaline avec le parkour. Avant cela, j'ai longtemps fait du tennis. Ma famille a toujours été fan de Federer.

Ah oui, rien à voir. Un peu moins de frissons, quoi.
Alors ça, c'est clair. Au début cette adrénaline était un peu malsaine pour moi. Il a fallu que je travaille sur cette addiction, pour éviter les sauts inconsidérés, les grosses blessures.

Votre blessure la plus sérieuse?
Une entorse, de stade 3, à la cheville droite. J'ai mal atterri. Et, curieusement, c'était dans une salle! Précisément quand tu te dis qu'il n'y a aucun risque et que tu peux tout essayer. Rien de sérieux, sinon. Je touche du bois.

S'il vous arrivait un truc grave un jour, vous diriez que ce sont les risques du métier?
Je ne pense pas qu'il va m'arriver un truc grave.

Vous vous efforcez de rester optimiste?
Oui, évidemment. Sinon tu ne fais plus rien.

Les gens qui s'adonnent à un sport extrême disent parfois qu'ils peuvent compter sur une petite étoile, quelque chose au-dessus de leur tête qui les protège. C'est votre cas?
Oui, je sens un petit quelque chose qui me protège. En revanche, je ne compte pas là-dessus pour rester en vie.

Vous avez toujours eu autant les pieds sur terre?
Non. Quand j'avais 18 ans, la disciple explosait et je me suis rapidement fait un nom dans la communauté. Et, pour prouver ma valeur, j'allais parfois au-delà de mes capacités. Une période où j'ai d'ailleurs fait les plus gros sauts de ma vie.

Vous vous souvenez d'un saut où vous êtes clairement allé trop loin?
A Grenoble. Je sortais justement d'une période où j'alignais les réussites, j'avais confiance en moi. C'était un saut entre deux toits, avec dix mètres de vide sous mes pieds. Un truc avec beaucoup d'élan. Hélas, mon talon s'est retrouvé tout au bord du toit juste avant de décoller.

Wow. Mais si vous êtes devant moi aujourd'hui, c'est que vous êtes tout de même parvenu à sauver l'affaire?
Oui, j’ai pu faire la rotation et j'ai finalement réussi mon saut. D'ailleurs personne n'a rien vu autour de moi ce jour-là. Ils m'ont tous félicité. Pourtant, à un millimètre près, je tombais dans le vide.

«C'était très prétentieux de ma part à l'époque, je le regrette aujourd'hui, mais je me sentais invincible. Durant ce saut à Grenoble, je me suis vu mourir»

Pardonnez-moi si je verse dans la psychologie de comptoir, mais il se passe quoi dans la tête quand on se voit mourir en plein vol?
J'ai eu très peur. D'ailleurs, après cette frayeur, j'ai arrêté de faire du parcours sur les toits pendant une année. J'ai compris que j'avais pris trop de risques. Et j'ai compris pour la première fois que je pouvais mourir.

C'était quoi le déclic pour remonter sur les toits?
Un déclic plutôt sain. Celui de pouvoir me dire que je fais ça pour moi, pour mon plaisir, mon kiff. Pas pour prouver ma valeur.

Etre capable de faire quelque chose que la plupart des gens n'imaginent même pas dans leurs pires cauchemars, ça rajoute du piment au jeu?
Quand tu es passionné par une activité et que tu commences à la maîtriser, tu as souvent envie de pouvoir le partager.

Certes, mais sauter d'un toit, ce n'est pas comme jouer du piano. Ne serait-ce que pour son côté spectaculaire...
L'exemple du piano fonctionne très bien! Quand on entend quelqu'un jouer d'un instrument qu'on ne maîtrise pas, on est facilement ébahi et, en même temps, ça semble à notre portée. Si tu me regardes faire du parkour, tu penseras aussi que ça a l'air simple.

Justement, il y a un petit côté tuto cuisine dans vos vidéos. Vous décortiquez les mouvements et, comme vous dites, tout à l'air si simple. Vous ne craignez pas que des gamins de 12 ans vous imitent, au point de grimper sur un toit?
Oui, vous avez raison, c'est important. Mais j'ai la conviction que la plupart des jeunes qui suivent mes activités ne vont pas reproduire les sauts. A la fin de mes vidéos, surtout quand je monte sur un toit, j'essaie de dire à chaque fois «ne reproduisez pas ça chez vous».

Vous connaissez les enfants: il suffit d'écrire «entrée interdite» sur une porte pour qu'ils aient une soudaine et furieuse envie de guigner.
Tout à fait. Mais je préfère le dire, même si le message n'est jamais sûr à 100%. Je compte aussi sur le fait qu'il y a des parents derrière les jeunes enfants sur Internet.

C'est d’ailleurs un dilemme pour de nombreux créateurs de contenus en ligne. Si vous attirez un public aussi nombreux, c'est bien parce qu'ils sont impressionnés, non?
Oui. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que le côté spectaculaire permet de maintenir à la fois la pression et les gens jusqu'au bout de la vidéo.

C'est la deuxième fois que vous évoquez l'importance de garder le public jusqu'à la fin de vos prouesses. Qu'est-ce qui compte le plus, la passion ou la partager sur Instagram?
Faire des sauts, c'est le plus important.

Instagram, c'est pour la frime?
Non. Enfin, plus. Avant l'épisode de Grenoble, il y avait un peu de ça. Un besoin de prouver. Mais Instagram me permet aujourd'hui d'en faire un métier.

Grâce aux marques et au sponsoring?
Les partenariats, surtout. J'ai par exemple signé avec la banque Raiffeisen pour trois mois et je vais faire un truc avec les Transports publics lausannois, sur leur site web. Je vais bientôt créer une chaîne YouTube, pour avoir une réelle possibilité de monétisation.

Mais vous voulez faire quoi quand vous serez grand?
Quand j'aurais 35 ans, dans l'idéal, j'aimerais créer ma propre salle de parkour. A terme, j'aimerais gérer ma salle et former des jeunes.

Pour un sportif, ouvrir un club c'est déjà la retraite, non?
La retraite sportive! On verra, mais, à 35 ans, je ne suis pas certain de pouvoir rester au top de ma forme. Et je me dois d’anticiper la suite de ma vie professionnelle.

Qu'est-ce qui effraie le plus votre maman, que vous ratiez un saut ou que vous ratiez votre vie professionnelle?
De mourir, bien sûr! Elle a confiance en mes choix de vie. J'ai de la chance.

En quittant la terrasse après une bonne heure de discussion, Dorian sera alpagué deux fois par des fans. Deux fois de la même manière. «T'es Dorian, non? J'adore tes vidéos!» Il nous avouera que, même si ça le gêne toujours un peu, «c'est agréable de réaliser que ma passion peut divertir des gens que je ne connaît pas».

Sur le chemin du retour, sans doute par mimétisme maladroit, on a failli sauter sur ce petit muret qui nous a fait de l'œil. On se ravisera très vite. Les urgences ont d'autres chats à fouetter.

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