Ces dernières années, les niveaux d’eau des rivières et des lacs suisses ont souvent été très faibles pendant l’été. En 2024, à l’inverse, le pays avait connu un excès d’eau: plusieurs régions avaient même dû faire face à des risques d’inondation. Même les fortes chaleurs de juillet et août n’avaient que partiellement modifié cette situation. En 2025, l’évolution reste incertaine, mais le début du printemps est clairement marqué par la sécheresse.
La carte ci-dessous montre le niveau des lacs et le débit des rivières. Elle est actualisée tous les jours à 7 heures. Les différents points permettent d'obtenir des informations supplémentaires sur la station de mesure concernée. Des informations détaillées sur la situation en Suisse sont présentées dans les différents graphiques ci-dessous.
À la fin mars, les lacs du sud de la Suisse présentaient des niveaux relativement élevés, contrairement à ceux de l’est du pays, où les niveaux sont extrêmement bas. Le lac inférieur (Untersee) a même atteint un minimum historique.
Le graphique commutable ci-dessous montre le niveau de lac Léman où le niveau était de 371,7 m au-dessus de celui de la mer le 7 avril 2025.
L'eau de fonte a également une influence sur le niveau des lacs. En montagne, il y a toujours eu moins de neige cette année que la moyenne pluriannuelle. La dernière fois que la quantité de neige restante était proche de cette moyenne, c'était à la fin de l'année dernière.
Le graphique ci-dessous montre les réserves de neige en montagne au lundi 7 avril 2025.
Les rivières réagissent rapidement aux précipitations abondantes, ce qui explique les fortes variations de débit. Toutefois, en moyenne, leur niveau d’eau reste bas en ce début 2025.
Moins une rivière transporte d’eau, plus elle se réchauffe facilement. A l’inverse, un fort débit permet de maintenir des températures plus proches de la normale. Pour l’instant, les températures des cours d’eau restent dans les limites habituelles.
Le niveau des lacs et rivières ne suffit pas à lui seul à mesurer l’intensité d’une sécheresse, car ces masses d’eau sont souvent régulées artificiellement. L’indicateur le plus fiable reste donc le bilan des précipitations.
Le déficit de pluie permet de déterminer si les derniers mois ont été secs ou humides. Celui-ci indique pour chaque jour dans quelle mesure la quantité de précipitations des 365 derniers jours s'est écartée de la norme.
Alors que l’été dernier avait été très pluvieux, avec des excédents parfois records sur l’année, la tendance s’est inversée. Certaines régions comme Bâle enregistrent désormais un déficit pluviométrique.
Selon le bulletin de l’Office fédéral de l’environnement (Ofev) publié début mars, les niveaux des nappes phréatiques et les débits des sources restent globalement normaux. Toutefois, la tendance générale est à la baisse.
Au 4 avril 2025, le risque d’incendie est déjà élevé dans certaines zones des Grisons et du Tessin. D’autres régions présentent un danger modéré.
Depuis le 31 mars, il est strictement interdit d’allumer un feu en plein air dans tout le canton du Tessin. Les autorités y ont imposé une interdiction totale. Des restrictions similaires s’appliquent également dans certaines parties du sud des Grisons, ainsi que, de manière conditionnelle, dans d’autres régions suisses.