De Susanne Hörth
«J'aime les grands animaux», rigole Rita Zaugg. Comme pour le confirmer, l'énorme bouvier bernois Ivo vient se faire caresser par sa maîtresse. Puis il s'affale content devant l'entrée de la maison familiale. «A l'intérieur, il fait presque trop chaud pour lui et son épaisse fourrure.»
Les nombreux autres locataires à quatre pattes de la maison Zaugg ont également une fourrure longue et épaisse. Et en plus, ils sont tous grands. Depuis près de 20 ans, Rita Zaugg élève des chats Maine Coon.
Ces grands chats vigoureux ont séduit l'Argovienne. Elle a eu d'autres chats avant les Maine Coons. Lorsqu'elle les perdit tous d'un coup par une coïncidence malheureuse, et alors que ses enfants avaient déjà assez grandi, elle décida d'élever des chats de race avec pedigree. Avec tout ce que cela implique. L'éleveuse persiste:
Le premier pas fut de rejoindre la Fédération Féline Helvétique (FFH). C'est la seule association suisse reconnue par l'association faîtière, la Fédération Internationale Féline. Cette adhésion est liée à un important cahier des charges. Les membres sont tenus de faire justice aux buts de l'association. Cela signifie faire tout ce qui est possible pour assurer le confort du chat, et de tout faire pour promouvoir l'élevage et l'amélioration de la race.
Pour Rita Zaugg, c'est finalement ce qui fait la fiabilité d'un éleveur. La prochaine étape fut d'enregistrer son nom de chenil: «Jamiroquais». Lorsque le premier couple de Maine Coon emménagea en 1997 chez les Zauggs, ils étaient encore loin d'avoir réaliser leur projet d'élever des chats de race.
«J'ai dû faire plusieurs tentatives», dit Rita Zaugg en se souvenant des premiers jours. Il y eu la chatte qui refusait absolument de s'accoupler, ou le matou qui avait des problèmes de gencive héréditaires.
Et en parlant de maladies héréditaires: On sait que les Maine Coons ont tendance à développer des maladies cardiaques. Rita Zaugg fait donc contrôler l'état de santé de ses chats régulièrement. Elle est fière que le résultat du test génétique reste principalement négatif chez ses animaux. Un test négatif est bon signe. Elle ne continue l'élevage qu'avec des femelles et des mâles sains.
Actuellement, ce sont dix chats – cinq animaux d'élevage et cinq neutres – et sept chatons d'à peine trois semaines qui vivent dans la grande maison de la famille Zaugg. Grâce aux deux chenils qui sont reliés à la maison par une grande chatière, les animaux aux – énormes – pattes de velours peuvent se décider selon l'humeur pour intérieur ou extérieur.
Rita Zaugg se consacre corps et âme à l'élevage de Maine Coons. Elle assume chaque jour avec plaisir les tâches qui incombent, et est toujours prête à élargir ses connaissances. Mais il reste encore quelque chose de difficile, de très difficile. Elle prend un des chatons dans les mains:
Elle remets les jeunes chats à leurs nouveaux propriétaires lorsqu'il ont 13 semaines. Elle donne ses chatons pour 1200 francs – leur espérance de vie est d'environ 15 ans. Elle-même paie 2500 francs pour un animal d'élevage.
Les Maine Coons sont appelés chats chiens à cause de leur taille. Comme les chiens, ils sont très sociaux, dociles et affectueux. Ils ont également un besoin d'indépendance typiquement félin et viennent chercher des caresses chez leurs propriétaires quand il leur plaît.
Contrairement au chat de gouttière, cette race naturelle a une tête légèrement plus longue et des yeux écartés. Leurs oreilles sont souvent ornées du «pinceau» des lynx – une fine touffe de poils.
Un chat adulte peut atteindre 1,20 mètres du museau jusqu'au bout de sa queue touffue. «Non, ils ne perdent pas plus de poils que les autres chats», dit Rita Zaugg en réponse à notre question. «Quand je suis assise sur le canapé le soir, ils viennent me rejoindre les uns après les autres. Alors j'en profite pour les peigner», explique Rita Zaugg en caressant tendrement la tête d'un de ses doux géants:
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