🌑 S'il est une (rare) chose sur laquelle la plupart des Américains sont d'accord, c'est que Joe Biden, 80 ans, est trop vieux pour briguer un second mandat.
Tout malin qu'il est, Donald Trump, 77 ans, fait reposer une bonne partie de sa campagne sur le fait que son successeur est un vieillard sénile, doublé d'un incompétent notoire. C'est d'ailleurs un excellent comédien quand il s'agit d'imiter Joe Biden en train de perdre la boule sur scène.
#WATCH | Trump mimics Biden getting lost on stage. pic.twitter.com/CGzmcIx8G0
— VOZ (@Voz_US) September 29, 2023
Hélas, l'efficacité de cette stratégie supposait d'abord de ne pas tomber lui-même dans la sénilité.
Ces dernières semaines, Donald Trump s'est pris les pieds dans une série de gaffes et de maladresses, qui dépasse son style habituel. Pour n'en citer que quelques-unes: confondre les présidents de la Turquie et de la Hongrie, George W. Bush et son frère Jeb, ou encore identifier à tort Barack Obama comme son adversaire en 2016, alors qu'il s'agissait d'Hillary Clinton.
Dernier raté en date, pas plus tard que ce dimanche, dans la petite ville de Sioux City, dans l'Iowa: au terme de son speech, Trump remercie avec chaleur ses partisans... de Sioux Falls, un bled du Dakota du Sud situé à quelque 120 kilomètres. Le candidat n'a rectifié le tir qu'après avoir été éloigné du micro et informé de sa méprise par un assistant. Ce qui n'est pas sans rappeler l'un de ses sketchs favoris: son imitation de Joe Biden lorsqu'il confond l’Iowa avec l’Idaho. Bah, pour leur défense à tous les deux, ça sonne pareil.
Sans aller jusqu'à suivre les médias américains dans leur théorie selon laquelle Donald Trump est à peu près tout aussi sénile que Joe Biden (lui qui nous gratifie d'une gaffe à peu près deux fois par jour), nous préférons miser sur le fait que Trump est juste un irrattrapable inculte. Et qu'il n'en a pas grand-chose à foutre.
En tout cas, il y quelqu'un qui compte bien tirer profit de cette confusion: Ron DeSantis. Vous vous souvenez peut-être de ce mec tout droit débarqué de sa Floride natale, en guerre contre Disney et contre le progressisme, qu'on a longtemps présenté comme l'étoile montante des primaires républicaines. Avant qu'il ne s'effondre comme un morceau de flan tout flasque.
Bien inspiré par la stratégie de son adversaire, dont il a lui-même fait les frais, DeSantis, «Ron boulette de viande» de son surnom, a lancé un «outil de suivi des accidents», pour compter les jours écoulés depuis la dernière bourde de Trump.
Il faudra toutefois à Ron DeSantis plus que ces vagues traits d'humour pour gagner: alors qu'il misait sur l'Etat de l'Iowa pour remettre à flot sa campagne en plein naufrage, le candidat à la Maison-Blanche est en train de sombrer dans les sondages, au profit de son adversaire républicaine Nikki Haley. On le dit sur le point d'abandonner la course. Et c'est peut-être ça qui est vraiment «triste» à voir.
A défaut de Ron DeSantis, un autre homme soutient fermement Donald Trump et considère que Joe Biden nage en plein «déclin cognitif»: c'est le nouveau président de la Chambre, Mike Johnson. Depuis que les républicains ont élu cet illustre inconnu la semaine passée, un flot d'informations interrompu a été publié à son sujet. Et la plupart d'entre elles ne sont pas vraiment... hmmm, comment dire? Bonnes.
Moments after saying he has no personal issues with Biden, Mike Johnson claims Biden is in cognitive decline pic.twitter.com/zRPPUMCwUM
— Aaron Rupar (@atrupar) October 27, 2023
Derrière son look d'intello coincé mais sympathique, nous n'avons pas tardé à découvrir en Mike Johnson un trumpiste extrême, climato-sceptique et farouchement anti-avortement, qui pense que les fusillades de masse sont provoquées par le fait d'enseigner la théorie de l’évolution à l'école. Son mantra?
Il s’avère que sa femme, Madame Johnson, semble partager des opinions tout aussi peu consensuelles. Selon le HuffPost, Kelly dirige une société de conseil qui, dans ses documents, compare l'homosexualité aux relations sexuelles avec un membre de la famille ou avec un animal. Mais pas que:
Et sinon, votre mardi?
Pour achever cet après-midi pluvieux dans la joie et la bonne humour, restons sur les mecs vraiment affreux et prenons un instant pour parler de Steve Bannon. On rappelle que cet ignoble type de l'alt-right complote secrètement dans un sous-sol de Washington, pour renverser le gouvernement américain.
Il s'avère que, depuis qu'il a activement soutenu Trump dans ses tentatives de voler l'élection présidentielle de 2020, le bonhomme a de sérieux ennuis judiciaires. Si sérieux que ses frais d'avocats ont pris l'ascenseur: «Un montant de 7 à 8 chiffres», articule le Guardian. Si bien que Steve Bannon n'est même plus capable de les payer. Son équipe juridique vient de le laisser tomber pour lui coller un procès, et le contraindre à payer ses honoraires. Courage Steve, c'est bientôt le week-end.
La Première dame n'a pas failli à la tradition: cette année, elle s'est déguisée en petit chat pour ouvrir les portes de la Maison-Blanche aux mioches et leur distribuer des friandises. Pour sûr, Joe a adoré. Miaou!